Développements possibles dans l’affaire Brandon Maurice
La Sûreté du Québec n’émet aucun commentaire
La Sûreté du Québec (SQ) n’a voulu ni confirmer ni infirmer l’information selon laquelle l’agent Frédéric Fortier, l’agent Dave Constantin, ainsi qu’elle-même, sont poursuivis en justice pour 1 M$ par la famille de Brandon Maurice, un adolescent décédé il y a trois ans à Messines lors d’une poursuite policière.
Selon les informations dévoilées par Radio-Canada le 14 novembre, la réponse de la SQ à la mise en demeure qui lui avait été envoyée le 20 septembre dernier n’a pas été jugée satisfaisante par la famille du jeune homme. Elle aurait donc entamé des procédures légales, estimant que les policiers avaient fait usage d’une force excessive. Cette information n’a pas été commentée par les policiers Marc Tessier et Stéphane Tremblay, du Service des communications avec les médias, rejoints par Le Choix le 20 novembre. Rappelons qu’en juin dernier, suite à l’enquête indépendante menée en 2016 par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait annoncé qu’il ne porterait aucune accusation à l’encontre des deux policiers impliqués dans cette affaire.Des témoignages contradictoires Au printemps et à l’été derniers, une enquête publique pour faire la lumière sur la mort de Brandon Maurice s’est déroulée à Gatineau, sous la présidence du coroner en chef adjoint, Me Luc Malouin. En avril, un expert-conseil en emploi de la force, Bruno Poulin, a critiqué le travail des deux agents, notamment la manière dont l’agent Fortier a tenté de procéder à l’arrestation du jeune Brandon une fois son véhicule immobilisé. À la suite de ce témoignage, les audiences avaient été suspendues. Elles ont repris et se sont conclues au mois d’août dernier. Le témoignage d’un second expert-témoin, Martin Lechasseur, sergent spécialiste à la SQ et instructeur agréé à l’École nationale de police du Québec, n’allait toutefois pas dans le même sens que celui de M. Poulin. Le sergent Lechasseur a plutôt défendu la méthode utilisée par les agents Fortier et Constantin pour maîtriser le conducteur récalcitrant. Il a qualifié d’option «raisonnable» la façon dont l’agent Fortier a agi pour procéder à l’arrestation de l’adolescent et rappelé qu’il n’existait malheureusement pas d’intervention à risque zéro.Le rapport du coroner, qui pourrait contenir des recommandations, devrait être déposé dans les prochains mois. Rappel des faitsRappelons qu’au moment du drame, dans la nuit du 16 novembre 2015, le véhicule de Brandon Maurice avait fini par s’immobiliser près du chemin de la Ferme et de la rue Patry, à Messines, suite à une poursuite policière. Sorti de son auto-patrouille, l’agent Fortier a voulu procéder à pied à l’arrestation du jeune Brandon, mais ce dernier aurait accéléré brusquement. Le policier aurait été traîné par la voiture sur plusieurs dizaines de mètres. Craignant pour sa vie, il aurait alors fait usage de son arme de service, atteignant le suspect d’une moins une balle. Brandon Maurice est décédé. Une autre personne prenait place à bord du véhicule mais n’a pas été blessée.
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