Élections fédérales 2021
La députée de Pontiac Sophie Chatel a déjà les pieds dans l’action
Dès son élection comme députée de Pontiac Sophie Chatel était en poste. Même si une campagne électorale était quelque chose de « tout nouveau » pour elle, elle a senti que c’était la suite de sa carrière au service des Canadiens. Que prévoit-elle pour la suite?
D’abord, Sophie Chatel mentionne qu’elle souhaite être à l’écoute des besoins locaux. Au cours de ses 36 jours de campagne électorale, elle dit avoir fait en sorte de rencontrer le plus grand nombre de gens possible. « J’ai vraiment été sur le terrain, à en perdre la voix parfois ! », mentionne la députée.
Même si personne ne pouvait prédire les résultats du scrutin, Mme Chatel affirme qu’avec son équipe, elle voyait que ce qu’elle proposait touchait les gens. « Vers la fin de la campagne, on s’attendait à un vote libéral, mais on était dans l’inconnu, car il s’agissait de la première élection en période de COVID-19 », ajoute la députée.
Sophie Chatel souhaite faire en sorte que les programmes fédéraux atteignent leur cible même dans les régions, dit-elle. Elle affirme d’ailleurs avoir pu sentir les grands changements en ce moment dans la Vallée-de-la-Gatineau avec l’arrivée d’Internet haute vitesse par exemple, qui offrira beaucoup d’opportunités.
De nombreuses idées
Le candidat conservateur, Michel Gauthier, avait mentionné lors de sa campagne la délocalisation d’emplois fédéraux vers le rural comme moyen d’aider l’économie de la Vallée-de-la-Gatineau. À ce sujet, Sophie Chatel croit que ce serait une avenue intéressante, mais qu’il est encore trop tôt, car une quatrième vague de COVID-19 est en cours. Elle voit davantage une combinaison des deux, car dans certains ministères, la collégialité, le mentorat sont très importants. « Des emplois plus routiniers comme à l’agence du revenu par exemple pourraient faire partie de ceux pouvant être décentralisés », donne-t-elle en exemple.
« Ce qui m’a beaucoup frappé dans la Vallée, c’est le secteur d’avenir de l’agriculture verte », mentionne Mme Chatel. Le virage vert ne se fera pas sans les agriculteurs, mentionne-t-elle, en ajoutant que les jeunes agriculteurs sont parfois même en avant des politiques en matière de pratiques vertes. « Le transport de marchandises est très polluant », indique-t-elle en mentionnant que les zones urbaines auront besoin d’approvisionnement de proximité.
Et les transporteurs dans ce modèle? Ceux de la Vallée-de-la-Gatineau ont-ils à s’inquiéter? « Il y aura toujours besoin de transporteurs », soutient la députée.
Outre l’agriculture verte, elle a aussi remarqué le potentiel d’agrotourisme de la Vallée. En lien avec cet aspect, elle nomme aussi le transport en commun au rural. « Je vais voir ce qu’il y a déjà en transport en commun dans le Pontiac, mais ce qui est intéressant à ce niveau est que le fédéral a sorti de grosses enveloppes pour le transport rural », nomme-t-elle en énumérant certains besoins dont les bornes de recharge pour voitures électriques et le transport entre municipalités.
Logement
Se disant consciente de la problématique de logements dans la région, Sophie Chatel parle de stratégies sur plusieurs années alors que de gros montants seront investis dans ce secteur. Il est aussi question de favoriser l’accès à une première propriété.
Se disant forte en expérience au niveau des budgets et investissements, elle souhaite travailler avec les partenaires de la région pour voir comment les aider. Elle se qualifie aussi de personne efficace et travaillante et souligne que par ses expériences de négociation de toutes sortes, elle a appris à trouver l’espace où les intérêts convergent grâce à l’écoute et les suivis qu’elle juge très importants. Elle annonce que les gens peuvent s’attendre à la voir sur le terrain, mais aussi que son bureau local, aura entre ses murs, des représentants connaissant bien le Pontiac.
À propos de la pénurie de main-d’œuvre
Sophie Chatel l’avoue, sur le terrain, elle a entendu à plusieurs reprises la population et les gens d’affaires mettre en lien la pénurie de main-d’œuvre et les prestations d’urgence de son gouvernement comme cause à cette dernière. Selon elle, le vrai problème se situe au niveau du vieillissement de la population. « C’est vrai que des gens ont peut-être décidé de choisir les prestations au lieu d’aller travailler, mais il y en a aussi qui ont choisi de retourner en formation ou ont choisi d’autres emplois », soutient Mme Chatel. « Certains ont aussi offert de meilleurs salaires. Mais j’imagine qu’il y a eu un effet. Est-ce que le 23 octobre, lors de la fin des prestations, tous vont revenir? Je crois que ce serait une erreur de penser cela », ajoute la députée. « Il faut plutôt penser à des solutions pour pallier le vieillissement de la population », maintient-elle.
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