Vallée-de-la-Gatineau
« L’économie régionale se porte bien malgré tout », affirme Pierre Monette
Avec la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Vallée-de-la-Gatineau, L’info a voulu savoir comment s’était déroulée l’année 2021 sur le plan de l’emploi, des entreprises et de l’économie et savoir ce qui est entrevu pour 2022.
« L’année a été difficile, mais ça dépend à quel niveau. À la SADC, on peut dire que ça va quand même bien. C’est drôle à dire en temps de pandémie, mais l’économie en général va bien. Ce n’est pas comme les récessions connues dans le passé. C’est complètement différent et les enjeux aussi le sont. Pour les entreprises, outre les aspects liés à la pandémie, ça va bien. C’est un peu comme si les gens consommaient plus et différemment », a affirmé d’entrée de jeu le directeur général de la SADC, Pierre Monette.
Selon lui, étant en relation directe avec les entreprises, la SADC a dû faire face à certains défis. « Il y a eu tout l’aspect des aides gouvernementales aux entreprises, des fermetures, l’incertitude des entrepreneurs, des besoins de fonds de roulement importants. »
Il a aussi souligné qu’il était impossible de passer sous silence les enjeux de main-d’œuvre. « Ça, ça fait mal, mais encore une fois c’est drôle à dire parce que ce phénomène de pénurie de main-d’œuvre est annoncé depuis plusieurs années et ça aura pris la pandémie pour ramener ça à l’avant-plan, un peu comme l’état de notre réseau de santé. Malheureusement, on n’est pas près d’en sortir. »
Des changements devront s’amorcer
Aux dires de M. Monette, des changements devront être faits. « Les entreprises devront revoir leur plan d’affaires. Elles n’auront pas le choix de s’adapter. Si on revient à 2021, les périodes de fermetures ont fait mal et certains commerces ont roulé au ralenti. Bien sûr, on parle de fermetures temporaires. Dans la région, les quelques commerces fermés définitivement avaient déjà des difficultés avant et la pandémie a été ce qui les a poussés à prendre leur décision. »
« Ce qui ressort, avec la pandémie, c’est encore une fois le manque de main-d’œuvre qui occasionne des problèmes d’approvisionnement, de livraison, des délais. Même chose dans le domaine de l’automobile ou de la construction. On parle aussi des coûts des produits qui ont connu une hausse fulgurante. C’est un peu la dynamique dans laquelle on se trouve. Je dirais que l’économie est en effervescence, mais avec des effets pervers », a ajouté le directeur général.
Comment entrevoit-on la nouvelle année?
« À l’automne dernier, on avait espoir que la pandémie serait bientôt derrière nous, mais on s’est fait ramener à la réalité assez vite. Ce que réserve 2022 est difficile à prévoir. On ose à peine faire des projections. On va suivre la parade de la pandémie et continuer d’accompagner nos entrepreneurs. Il y a beaucoup d’enjeux sur lesquels on aura à travailler. Un élément positif de la pandémie est l’intérêt que suscitent maintenant les régions pour les urbains. Il y a eu un grand engouement et il va falloir s’en servir. Pour qu’une région se porte bien, ça prend une population, de la main-d’œuvre et des ressources. Peu importe le type de gens qui viennent s’installer, peu importe leur domaine, ils seront des consommateurs », a raconté M. Monette.
C’est donc dans cette optique qu’a été mise en place, fin 2021, la campagne de séduction de la SADC pour les entreprises. Projet sur lequel l’organisme continuera de travailler en 2022 en lançant la 2e phase du projet.
« Actuellement, il n’y a plus beaucoup de programmes d’aide aux entreprises. On va voir ce que le gouvernement fera, tout dépendant de l’ampleur de cette 5e vague, mais si ça revient, on va devoir gérer ça. De toute manière, les entreprises n’auront pas le choix de s’adapter. On est en train de travailler là-dessus. On veut repenser, par exemple, les façons de faire, les heures d’ouverture, comment rejoindre la clientèle différemment, la vente en ligne, a-ton vraiment besoin de gens à la caisse ou l’électronique peut suffire, les carrés intelligents pour les manières de récupérer les commandes de marchandise. Il y a plusieurs choses sur lesquelles travailler. Selon moi, toutes les nouvelles choses qui ont été et seront mises en place resteront même si la pandémie n’est plus là, car sur plusieurs plans ça simplifie les choses et les gens y prennent goût », a conclu M. Monette.
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