Détresse mentale
« Les gens sont à bout et en même temps un retour à la normale leur fait peur »
« Pour ce qui est de la situation de détresse mentale dans les milieux de travail de la Vallée-de-la-Gatineau, sans avoir discuté directement avec les employeurs, j’entends beaucoup de choses et les gens communiquent avec nous », rapporte la directrice générale de Suicide Détour, Carole St-Amour.
« La région vit les mêmes choses que partout ailleurs. Effectivement, le télétravail devient lourd pour plusieurs. L’isolement qu’il apporte, la gestion du travail et de la famille dans la maison, la peur de retourner sur le lieu de travail font partie de ce qui nous est mentionné », a raconté Mme St-Amour. Elle réagissait aux solutions préconisées par le Mouvement Santé mentale Québec (MSMQ) pour retisser les liens sociaux en milieu de travail et alléger la détresse mentale.
Selon la Mme St-Amour, depuis décembre dernier, le nombre d’appels reçu par l’organisme est à la hausse pour toutes sortes de raisons. Elle explique: « En général, les gens sont à bout et en même temps un retour à la normale leur fait peur. Ce paradoxe apporte stress et anxiété. Je ne suis toutefois pas surprise par la situation, car on s’est tellement fait répéter que la pandémie était dangereuse et on a tellement entendu parler que de ça, qu’il est facile de comprendre que pour certains, c’est presque devenu une phobie sociale ».
Mentionnant que les demandes d’aide viennent beaucoup plus des femmes, Mme St-Amour souligne que « le réflexe de demander de l’aide ne vient pas naturellement chez les hommes. Ils ont encore l’image que chercher à se faire aider est un signe de faiblesse. La réalité c’est que demander de l’aide est plutôt une preuve de force, car ce n’est pas facile ce genre de démarches et de s’avouer qu’on a des besoins ».
« Pas nécessaire de tout lire »
Aux gens qui s’adressent à l’organisme pour avoir de l’aide, Mme St-Amour et son équipe proposent différents trucs qui peuvent permettre d’alléger la détresse psychologique.
« Souvent, quand c’est directement lié au stress de la pandémie, on suggère aux gens de limiter leur consommation de nouvelles. Ce n’est pas nécessaire de tout lire, tout voir et tout écouter. Un bulletin de nouvelles, une fois par jour, suffit amplement pour être informé. On explique aussi qu’il faut faire preuve de gros bon sens et de jugement face à tout ce qui se dit sur cette maladie. Le meilleur conseil reste selon moi de prendre soin de soi et de sa santé mentale », a précisé la directrice.
Apprendre à prendre soin de soi-même
Voici quelques propositions de Mme St-Amour pour apprendre à prendre soin de soi-même:
- S’accorder au moins 15 minutes par jour juste pour nous;
- Faire des choses qui nous font du bien à nous et non aux enfants ou à notre conjoint(e);
- Se recentrer sur soi en faisant des choix qui nous plaisent;
- Aller dehors, bouger et changer d’air;
- Pour les gens en télétravail, s’habiller, se coiffer et suivre la routine qu’on avait lorsqu’on sortait travailler.
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