Intitulé « Démystifier la Vallée-de-la-Gatineau », cet ambitieux projet a pour objectif d’attirer et séduire les entrepreneurs de la Région métropolitaine de recensement (RMR) Ottawa-Gatineau. Cela offrirait une visibilité sans précédent. La concrétisation s’effectue à travers le démarrage, l’acquisition d’entreprises ou le partenariat (développement de lien d’affaires) ou bien encore l’établissement (s’implanter). Les voici en détails :

Démarrage : les opportunités se présentent dans les secteurs du commerce de détail, services, hébergement et restauration, construction ainsi qu’en agriculture et foresterie.

Établissement : quiconque désire diversifier et étendre son réseau peut ouvrir une succursale ou une filiale. Des opportunités vous attendent dans la Vallée-de-la-Gatineau.

Acquisition : la Vallée regorge d’opportunités de relève d’entreprises. L’approche de la retraite pour certains entrepreneurs se traduit en une opportunité d’affaires pour d’autres.

Partenariat : il est possible de travailler en partenariat avec des entrepreneurs de la région qui connaissent le marché et qui ont l’habitude d’ententes extra-régionales profitables aux deux parties.

Les critères de sélection desdits entrepreneurs sont :

• Un entrepreneur originaire de la Vallée qui a une place d’affaires à l’extérieur de la région ou qui a une forte clientèle de l’extérieur de la région ;

• Un entrepreneur qui n’est pas de la région, mais est venu s’y installer pour le démarrage. L’acquisition ou l’ouverture d’une succursale ;

• Un entrepreneur d’ici qui avait quitté mais qui choisit d’y revenir pour être en affaires.

Ce projet est le premier de la sorte et répond à des besoins. Le directeur général de la SADC Vallée-de-la-Gatineau, Pierre Monette, souligne que « ce projet découle d’enquêtes qu’on a faites. C’est important de faire un rapprochement avec Ottawa-Gatineau car c’est une zone économique importante au Canada. Le terme démystifier procède de sondages auprès de la RMR qui ont démontré que les gens nous connaissent essentiellement pour la foresterie et la villégiature. »

La villégiature représente effectivement une ressource pécuniaire non négligeable d’autant plus qu’elle est présente sur les quatre saisons. En 2016, indique M. Monette, il y avait des retombées économiques de 52 millions de $ annuellement. Et le chiffre montait à 72 millions si l’on rajoute les taxes. Par ailleurs, dans la Vallée-de-la-Gatineau, quelque 6 500 propriétaires de chalets sont des résidents extérieurs et saisonniers. « Les chiffres ont sans doute augmenté depuis », estime le directeur de la SADC.

Outre ces atouts, la région est plus attractive désormais. « Avant c’était difficile d’attirer les gens à cause du problème de la couverture internet. Dorénavant, avec l’accès internet à haute vitesse, Ottaviens et Gatinois peuvent s’installer chez nous et travailler à distance », enchaîne-t-il.

Un bilan au printemps

Cette phase 2 fera l’objet d’un bilan fin mars 2023. À partir de la phase 3 du projet jusqu’à la phase 5, soit la dernière du cycle, il y aura une accélération du processus par le biais, entre autres choses, d’actions ciblées comme la relève de petites entreprises spécialisées (électricien, plombier, etc.) d’entrepreneurs âgés. Selon des données de 2016 citées par M. Monette, 33% des entrepreneurs étaient en âge de prendre leur retraite dans les cinq années suivantes. Parmi ceux-là, 27% étaient censés fermer définitivement faute de successeur. « On va cibler les écoles de finissants », assure-t-il.

En 2021, c’était le lancement du premier étage de la fusée. Cette première phase a fait l’objet d’une médiatisation sur divers médias qui a attiré quelque 5 000 personnes sur le site web https://monentreprisedanslavg.ca. Malgré la pandémie, les résultats ont été probants. Quelques entrepreneurs sont déjà intéressés par la Vallée comme lieu d’affaires.

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