Aumond
50 000$ en investissements pour la meunerie du Moulin des Pères d’ici 2024
Après avoir adopté son budget 2022 en décembre dernier, la Municipalité d’Aumond a annoncé qu’elle prévoit, dans le cadre de son Plan triennal d’immobilisation pour les années 2022 à 2024, des investissements de 50 000$ pour la rénovation de la meunerie du Moulin des Pères.
La Municipalité souhaite investir 50 000$ sur trois ans afin de terminer les travaux déjà entamés et de remettre à neuf la meunerie. « On a déjà commencé. On a fait une nouvelle fondation et réparé une bonne partie du bâtiment en changeant certaines planches très abimées, principalement en avant. On a refait la rampe et sept nouvelles fenêtres sont commandées. Présentement, celles en place sont plastifiées pour l’hiver. Comme les nouvelles fenêtres seront faites en bois, ça prend plus de temps », a raconté le maire, Alphée Moreau.
Puisqu’il s’agit d’un bâtiment patrimonial, la Municipalité désire, dans la mesure du possible, respecter les façons de faire de l’époque. « Je vais être honnête, ce n’est pas simple avec le patrimoine. On fait partie du patrimoine municipal et de la MRC, mais rendu au provincial, les critères sont tellement élevés que pour respecter ce que ça demande, on parle d’énormes coûts. On n’en aura jamais assez de quatre ans pour réaliser ça et on n’a pas les sommes que ça demande non plus », a précisé M. Moreau.
Le conseil a donc décidé de poursuivre la restauration de cet important bâtiment en y allant au mieux. « J’en ai parlé avec notre député, M. Bussière, en lui mentionnant que le conseil ne pouvait pas aller chercher de l’aide à Patrimoine Québec, car c’était trop difficile pour les capacités de la Municipalité. Une partie des travaux déjà faits ont été financés directement par le [budget] discrétionnaire de M. Bussière. Ça a été du deux tiers un tiers. Là, pour la prochaine année, le conseil vise un autre 25 000$ d’investissements et la même chose pour l’année suivante », a ajouté le maire.
Il a aussi mentionné l’importance de réaliser ce projet par étapes afin de respecter la capacité financière de la Municipalité. Il souhaite que l’aide venant du gouvernement provincial se poursuive et que du côté du fédéral, la nouvelle députée se sente interpellée.
L’endroit suscite un grand rêve
« Mon grand rêve serait qu’on fasse du Moulin des Pères un musée régional. Il y a un nombre incroyable de gens qui y viennent. (…) Ce que je trouve dommage, c’est qu’il n’y ait pas eu cette vision en 1993 et que le moulin à scie qui était sur le site n’ait pas été sauvé. Pour moi, c’est un sacrilège. Ça fait partie de notre patrimoine. Même chose pour notre cimetière, où il y avait des croix de bois et pour lequel nous n’avons pas pu avoir de l’aide pour le conserver. Il y a entre 65 et 80 personnes qui sont enterrées là et présentement, il ne reste qu’une pierre tombale, celle d’un vétéran, qui a été installée il y a seulement deux ou trois ans », a confié M. Moreau.
Le maire affirme donc que ce projet a une grande importance surtout depuis qu’Aumond fait partie de la nouvelle route touristique de la Vallée-de-la-Gatineau. L’endroit deviendrait le principal attrait, attirant des gens de partout, et complétant le kiosque qui attire en moyenne entre 800 et 1000 personnes par année (signature dans le livre d’invités) sur le site du Moulin des Pères.
Un peu d’histoire
Le village d’Aumond doit son nom à l’unique « baron du bois » francophone de la rivière Gatineau et de ses environs, le Canadien français Joseph-Ignace Aumond (1810-1879). Celui-ci participe à la fondation de l’Ottawa Lumber Association en 1836 avec John Egan pour se lancer dans le commerce du bois de sciage. Son entreprise comptera jusqu’à un millier d’hommes avant même son chantier à Aumond en 1840.
Le village a aussi été connu sous le nom de Moulin des Pères, rappelant la construction d’un moulin à scie par les Pères Oblats en 1861 sur la rivière Joseph, puis d’un moulin à farine sept ans plus tard. Un petit barrage sur la rivière Joseph alimentait les deux moulins en énergie et assurera aussi, à partir de 1927, l’alimentation en électricité du village. On peut encore voir les vieilles structures du barrage sur la rivière. Le moulin à scie a fermé ses portes dans les années 1990, puis a été démantelé quelques années plus tard.
Aujourd’hui, un sentier d’interprétation longe la rivière Joseph et offre plusieurs points de vue intéressants, ainsi que des panneaux d’interprétation qui racontent l’histoire des Pères Oblats.
Source: Réseau Patrimoine
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