Maison des jeunes Jeunesse Sans Frontières Vallée-de-la-Gatineau
La campagne de mobilisation “Plus pour nos ados” pour inciter le gouvernement à revoir son budget
La maison des jeunes Jeunesse Sans Frontières Vallée-de-la-Gatineau de Gracefield, comme la majorité des autres MDJ du Québec, souffre d’un problème de sous-financement chronique qui l’empêche de remplir adéquatement sa mission auprès des ados. Face à cette situation, le Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMJQ) a lancé, le 16 février dernier, la campagne de mobilisation "Plus pour nos ados", qui se veut un cri du cœur.
“Plus pour nos ados” est une initiative d’envergure visant à obtenir le soutien de la population et des décideurs politiques québécois face à ses demandes au gouvernement. Du 16 février au 13 mars prochain, le RMJQ invite donc les citoyens à signer la déclaration d’engagement disponible sur son site afin de manifester leur appui à la mission des maisons des jeunes et leur besoin accru de financement. Celle-ci sera par la suite remise au gouvernement du Québec.
« Nos revendications ne sont pas différentes de celles des organismes communautaires engagés dans la campagne “Engagez-vous pour le communautaire”, car on en fait partie. Ce qu’on veut, c’est un rehaussement significatif de nos financements à la mission. (…) On veut pouvoir être en mesure d’offrir des services qui répondent spécifiquement aux besoins de nos membres, nos jeunes.
Présentement, on doit, pour remplir notre mission, user de beaucoup de créativité. On est incapable de payer nos salariés à leur juste valeur. On doit aussi réduire nos heures d’ouverture et faire appel a beaucoup de financement par projet ce qui reste une finance précaire, dans un temps donné, pour un projet spécifique. (…) C’est incohérent, selon nous, de devoir ajuster nos services pour répondre à une subvention plutôt que de répondre aux besoins », a expliqué Mélissa Vachon, directrice de Jeunesse Sans Frontières.
En plus d’inviter la population à signer la déclaration d’engagement, Jeunesse Sans Frontière a participé aux actions de mobilisation des organismes communautaires autonomes de l’Outaouais tenues la semaine du 21 février. De plus, certains des jeunes membres de la MDJ ont produit des témoignages que la MDJ a mis en lumière afin de démontrer l’importance de l’organisme à leurs yeux. Une rencontre avec le député Bussière est aussi prévue bientôt en compagnie des jeunes de la MDJ afin de lui faire part de l’importance des MDJ pour les ados.
Présentement, les subventions que reçoivent les MDJ ne correspondent en moyenne qu’à un tiers seulement du budget nécessaire à leur fonctionnement de base. Du côté Jeunesse Sans Frontières, les conséquences directes des enjeux de financement se sont manifestées par de nombreux roulements d’employés, un enjeu de santé mentale, l’épuisement des ressources en place et difficulté à offrir des activités, pour ne nommer que ça. Au bout du compte, ce sont les adolescents qui en sont pénalisés.
C’est donc ce contexte qui fait que le RMJQ presse le gouvernement pour qu’il revoie à la hausse le financement des MDJ, en prévision du dépôt du budget 2022.
Une MDJ c’est important
Isolement, cours à distance, arrêt des sports et loisirs, les jeunes sont touchés durement par la pandémie depuis maintenant deux ans. La MDJ est un milieu de vie essentiel pour des dizaines de jeunes, il est important pour favoriser leur santé physique et mentale.
Mandy Thisdelle-Johnson, 16 ans, est membre de JSFVG depuis 4 ans et tenait à témoigner de l’importance de la MDJ dans sa vie.
« La MDJ est importante pour moi, car tu y apprends, tu grandis et surtout avec plaisir et amour. Quand tu rentres là, tu oublies tout, tu te sens en sécurité et personne ne te juge. Tu es toujours important. La MDJ me manquerait si elle devait fermer. Qui nous soutiendrait? Si on n’avait pas de MDJ on serait mal pris, car on apprend beaucoup d’eux. On apprend à se protéger, à comment vivre en société, consommer de façon responsable, être un bon citoyen et plus encore. Nous avons besoin d’eux pour tout ça. Juste savoir qu’ils seront toujours là pour nous accueillir, peu importe notre problème. Si j’avais à dire au député comment aider la MDJ je dirais qu’on aimerait pouvoir ravoir notre milieu de vie. Nous en avons besoin plus que jamais. SVP bâtez-vous pour nous! »
Si parfois, de l’extérieur, les gens peuvent penser qu’une MDJ est un centre communautaire ou les jeunes se rassemblent ou que c’est un endroit où les “petits bums” se retrouvent, Mme Vachon explique plutôt que « notre mission est de rassembler les jeunes, les accompagner dans ce qu’ils vivent et dans c’est quoi être un ado en 2022. On est là pour les soutenir et les engager dans leur communauté. Quand Mandy mentionne qu’on les aide à être de bons citoyens, en réalité on les aide à apprendre à agir en société par le biais d’un milieu de vie avec d’autres gens et des règles. Oui, on en a quelques rebelles, mais on est content qu’ils viennent chez nous plutôt que de trainer ailleurs. Ensemble, les jeunes s’auto-influencent positivement et apprennent à s’aimer. Une MDJ sert à grandir ensemble, à évoluer et peu importe d’où tu arrives, il y a une place pour toi. »
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