Office des producteurs de bois de la Gatineau
Après une année 2020 décevante, 2021 devrait être meilleure
Le 31 août dernier, l’Office des producteurs de bois de la Gatineau (OPBG) a tenu deux assemblées générales annuelles d’un coup pour rattraper celle non tenue à cause de la COVID-19 en 2020. La rencontre s’est terminée dans le positif avec une vue sur l’année 2021 qui s’annonce meilleure que la dernière.
En 2019, l’OPBG a enregistré des ventes de bois de 8,7 M$ pour un volume total de livraison de 146 000 mètres cubes. « Ce n’était pas notre meilleure année, c’était l’année de la fermeture de l’usine Fortress à Thurso et cela a eu un impact », rappelle Mario Couture, directeur général de l’organisme.
Puis, est arrivée la pandémie en 2020.
« Il ne faut pas tout mettre sur le dos de la COVID-19. » – Mario Couture
Si l’année 2020 fut difficile pour le marché du bois des forêts privées, la rentabilité a été au rendez-vous, mentionne le directeur. Les ventes de bois se sont situées à 6,5 M$ pour un volume total de livraison de 106 000 mètres cubes. Étant donné que la pandémie a freiné le travail sur le terrain, explique-t-il, malgré une réouverture en octobre, il ne fut pas possible de rattraper les retards considérant que le nombre de travailleurs sur le terrain a une limite, mais aussi, que plusieurs, voyant que l’exploitation de leur forêt n’était pas possible, se sont tournés vers d’autres occupations et certains se sont même tournés vers la forêt publique qui offrait alors plus de débouchés. « Résultat, l’année 2020 fut la plus petite année depuis 30 ans », souligne M. Couture.
Étant donné des pertes de 2 M$ et les difficultés de 2020, Mario Couture souligne la compétition jugée déloyale que vivraient les producteurs en terres privées. L’Office a dû défendre ses membres et est même allé se plaindre au ministre directement, car, alors que le bois des producteurs en terres privées ne « rentrait » pas dans les usines, celui des terres de la Couronne y était accueilli.
« Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), qui a l’obligation de s’assurer que les forêts publiques sont résiduelles, ne respecte pas toujours ses engagements et on se bat depuis 60 ans à ce sujet », soutient Mario Couture en ajoutant que « le ministre qui est responsable de faire respecter ce règlement est le plus gros vendeur de bois ». À la suite de ses démarches, l’OPBG aurait reçu une réponse mentionnant que la situation rentrerait dans l’ordre.
« C’est déjà difficile de vendre notre bois, on ne devrait pas être les gardiens de la loi en plus », soutient M. Couture en ajoutant que l’association est cependant là pour améliorer les conditions des producteurs en terres privées.
Espoir pour la prochaine année
Malgré le temps limité sur le terrain en 2020, l’augmentation du prix du bois a permis une belle rentabilité aux propriétaires qui ont fait des coupes, mentionne le directeur. La prochaine année s’annonce aussi vers un retour aux ventes de 2019 et c’est d’ailleurs l’objectif de l’association. La prochaine AGA aura lieu en avril 2022, c’est à ce moment que les administrateurs pourront faire un bilan, mais déjà, « c’est bien parti », mentionne Mario Couture.
Mentionnons que les sept administrateurs du conseil d’administration ont été reconduits dans leurs fonctions, dont six sans opposition. Si deux d’entre eux sont de nouveaux joueurs depuis deux ans, les autres sont en poste depuis 25 ans, note M. Couture.
Qui est l’OPBG?
L’OPBG est une association qui représente les producteurs en forêts privées. Elle ne travaille pas pour les compagnies forestières, précise Mario Couture. L’association, qui est venue au monde vers les années 60, a été créée pour que les producteurs en forêt privée puissent se donner une force face aux industries forestières qui font de l’exploitation en forêt publique, par exemple.
Les membres sont des propriétaires de terres privées se trouvant sur le territoire de la Vallée-de-la-Gatineau. Ils habitent majoritairement le territoire, mais certains ont leur domicile ailleurs au Québec et même aux États-Unis et en Chine, relate le directeur. Il existe trois associations du genre en Outaouais. Il y en a une à Mont-Laurier qui couvre aussi les Laurentides, sur un total de 13 au Québec.
Si certains exploitent eux-mêmes leur forêt, d’autres, n’ayant plus la capacité et ne trouvant pas de relève, par exemple, relèguent cette tâche à des entreprises forestières qui le font pour eux. Sur 2 450 propriétaires de terrain sur le territoire, tous ne font pas de mise en marché de leur bois, explique M. Couture.
« Certains le font aux 10 ou 15 ans. D’autres refusent de le faire, mais ont la surprise de voir leur bois tomber lors de gros vents, ouragans ou tornades par exemple », souligne-t-il. « C’est souvent la différence entre travailler aussi fort pour vendre son bois plus cher et en faire de la planche ou subir une catastrophe ou l’effet du temps, et le vendre moins cher pour de la pâte », donne-t-il en exemple, en ajoutant que certains propriétaires ne croient pas en l’importance d’entretenir leur forêt.
Chaque année, donc, ce sont environ 300 producteurs qui récoltent dans leur forêt privée de la région, dénombre le directeur général.
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