Louis-Thomas Viau
Le racisme ne fait pas partie de sa réalité
Louis-Thomas Viau est originaire de Port-Au-Prince à Haïti et il est arrivé au Québec à l’âge de cinq ans. Âgé maintenant de 25 ans, il habite Laval, travaille présentement pour un service de protection contre les incendies dans le coin de Longueuil et joue pour les Forestiers de Maniwaki.
Plus jeune, il jouait au hockey et au soccer. Il s’est rapidement tourné uniquement vers le hockey, y découvrant passion et réel talent. Louis-Thomas a suivi le parcours du parfait hockeyeur en commençant atome et en franchissant toutes les étapes avec détermination.
Il a joué dans la ligue de hockey junior AAA du Québec, entre autres, pour les Cobras de Terrebonne, les Montagnards de Sainte-Agathe, le Collège-Français de Longueuil.
Face à l’événement survenu à Saint-Jérôme où son ami Jonathan-Ismaël Diaby a été visé par des insultes racistes, Louis-Thomas affirme qu’il a eu la chance de ne jamais vraiment vivre ça. «À Maniwaki, on est pas mal une équipe multiculturelle et il n’y a pas vraiment de risque de racisme. Même quand on va jouer à l’extérieur, je peux dire que personnellement, je ne l’ai jamais constaté. C’est peut-être la ligue», a-t-il raconté.
«Oui, ça arrive qu’on reçoive des insultes, mais jamais vraiment dans des termes racistes. Les gens peuvent dire des choses comme “va donc chier”, mais la seule fois où j’ai, peut-être, subi ça, le gars était dans l’action, sur l’adrénaline du match et il est venu s’excuser après. Moi je ne prends pas ça mal» a expliqué le sportif.
Une question d’éducation
Ayant toujours joué dans des équipes composées de joueurs provenant de différentes nationalités, Louis-Thomas affirme que le racisme ne fait pas vraiment partie de sa réalité quotidienne, puisque la problématique n’était pas présente. «Peut-être que c’est plus présent dans les équipes où les joueurs sont plus jeunes. Je pense que ça part des parents. Tout est une question d’éducation et les personnes qui sont racistes sont souvent plus âgées.
Avec les nouvelles générations, ça va encore s’améliorer, mais je pense que ça ne disparaitra jamais totalement. «On ne se cachera pas qu’à Maniwaki, il n’y a pas beaucoup de noirs là. Les gens sont parfois curieux, mais jamais déplacés. Ils ont l’esprit ouvert, car ils sont en contact direct avec une autre culture (…). Même si pour moi le racisme n’a pas été présent, je crois que face à tout ça, il faut garder l’esprit ouvert et ne pas trop prendre ça personnel» a conclu M. Viau.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Hockey
Hockey Outaouais en a assez du manque de respect envers les arbitres
Hockey Outaouais sanctionnera les comportements déplacés envers les arbitres jusqu'à la fin de la saison.
Soirée de travail difficile pour les Rapides de Paugan Falls
L’équipe de hockey des Rapides (Rapids) de Paugan Falls ne l'a pas eu facile contre les doubles champions en titre, …
Hockey: Deux joueurs des Flames à la Coupe Canada de l’Est
Les joueurs des Flames de Gatineau Wynston Iserhoff et Anthony Clutchey font partie de l’alignement de la Ligue de hockey …