Le Canada à pied
Un arrêt obligatoire dans la Vallée pour ce marcheur qui traverse le Canada à pied
Le 15 avril 2023 dernier, Yannick Proulx, un résident de Mont-Blanc, partait de Terre-Neuve pour traverser le Canada à pied. Un périple de 16 000 km dont il a atteint une étape symbolique la semaine dernière alors qu’il était de passage dans la Vallée-de-la-Gatineau.
Mercredi dernier, il a marché «les 45 kms entre Gracefield et Low sur la Véloroute Des Draveurs de La-Vallée-de-la-Gatineau» a-t-il écrit sur sa page Facebook Une rando avec Yannick.
Lors de son passage dans la Vallée-de-la-Gatineau, Yannick est passé par Maniwaki, Kitigan Zibi, Gracefield, Blue Sea, Low et il a également profité de la Vélo route des Draveurs.
L’an dernier, lors d’un entraînement de Mont-Laurier à Ottawa, il avait traversé le territoire. Il disait être vraiment très heureux de repasser dans la région puisque Blue Sea a été un coup de cœur pour lui. D’ailleurs, l’été passé, durant ses vacances il est revenu dans la région en voiture avec sa sœur pour lui montrer ce qu’il avait vécu et ce qu’il avait vu.
« C’est tellement beau et les gens sont tellement accueillants que ça valait la peine de retourner visiter cette région-là qui mérite vraiment d’être découverte. »
Yannick Proulx
Yannick parle de gens accueillants comme cette dame de Maniwaki où il s’est arrêté, il a cogné à sa porte pour lui demander s’il pouvait installer sa tente dans la cour de cette dame puis elle lui a offert l’hospitalité. « Les gens ont été vraiment généreux. », dit-il avec reconnaissance.
Le randonneur tenait à spécifier qu’il y a tellement de belle place dans la Vallée-de-la-Gatineau, de beaux villages avec la beauté de la nature et la rivière. « C’est vraiment agréable de pouvoir avoir accès à cette belle nature puis de pouvoir marcher dans des paysages qui sont enchanteurs. », disait-il.
Il s’est ensuite dirigé vers Wakefield (La Pêche) et Gatineau.
« Il y a deux ans, j’ai lu un livre qui s’appelle Le petit guide de l’Ikigaï qui est une philosophie japonaise. […] Dans le livre, il y avait une question qui était si tu étais millionnaire qu’est ce que tu ferais demain matin ? Et là, j’avais écrit que je traverserais le Canada à pied », racontait Yannick Proulx à L’info avant son départ.
Un objectif en évolution
Parti pour vivre une expérience qui ferait une différence dans sa vie et celle des autres, l’aventurier confie avoir déjà reçu des apprentissages précieux sur lui-même. « Je pensais faire ça en deux ans sans m’arrêter, mais mes objectifs ont changé en cours de route. Au final, plus je me donne de liberté, plus ça devient facile », témoigne-t-il avec humilité.
Contraint à faire une pause de deux semaines après avoir « frappé son mur », Yannick a repris son aventure là où il l’avait laissé dans la région de Charlevoix. « J’ai fait les maritimes en 60 jours. J’ai marché trop longtemps, trop vite, et quand les pluies torrentielles se sont acharnées, j’ai vu l’opportunité de faire le point », confie-t-il.
Une expérience humaine
Au terme de cette première étape qui l’a mené à traverser les maritimes et une partie du Québec, c’est à travers ses contacts avec les gens qui ont croisé sa route qu’il dit avoir reçu ses plus beaux cadeaux. « Les gens sont tellement généreux. Souvent, je m’arrêtais pour demander de l’eau, puis je finissais par rester à coucher. Il y a beaucoup de solidarité. Les gens s’intéressent beaucoup au projet ».
Pour cette raison, le randonneur projette de partager son expérience à travers des conférences. « Quand on est solidaire, humainement parlant, on n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux. Je suis parti seul, mais au bout du compte, je ne suis jamais vraiment seul. C’est en partageant avec les gens face à face dans du concret qu’on évolue, pas devant un écran », propose-t-il.
Faire confiance à la vie
Apprenant à être à l’écoute de ses besoins et de son propre rythme, Yannick raconte une anecdote qui lui rappelle l’importance de lâcher prise sur certains défis du quotidien. « Je me trouvais l’île du Prince Édouard et j’avais besoin de changer mes souliers. J’avais décidé si cette dépense en valait vraiment la peine me disais que j’allais dormir là-dessus pour. Le lendemain, une personne m’a offert 150 $ en ignorant que j’avais besoin de m’acheter des souliers. Ce sont ces moments magiques qui nous enseignent que ça ne sert à rien de se précipiter ».
Cette leçon lui a permis de conscientiser que tout ce dont il a besoin, la vie finit par le lui donner. « J’ai aussi appris que j’avais mes limites. Faire confiance à la vie, c’est aussi faire confiance aux gens qui nous entourent, les laisser nous aider pour faire des choses qu’on ne peut pas faire nous-mêmes », témoigne le randonneur.
Bientôt l’Ontario
Yannick se donne environ 3 semaines pour terminer la traversée du Québec. Il souhaite ensuite prendre une pause et donner des conférences sur son expérience. Il souhaite reprendre la route à partir de l’Ontario dès le début septembre.
« La vie n’est pas juste une ligne droite. On a plusieurs options sur la route. Ça ne donne rien de se pousser le derrière pour atteindre plus rapidement notre objectif quand on n’est pas en équilibre. L’important est de prendre des décisions en fonction de ses besoins du moment et faire confiance à la vie ».
Il est possible de suivre ses aventures par le biais de sa page Facebook : Une rando avec Yannick.
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