Hockey et pandémie
Tristan Reid n’a jamais lâché prise
Tristan Reid, jeune homme de Grand-Remous qui a joué pour les Mustangs de Maniwaki et les Draveurs de Mont-Laurier, avait été repêché à la fin du printemps 2020 pour joindre le camp d’entrainement des Olympiques de Gatineau. La dernière année fut difficile, mais le rêve du jeune homme est toujours vivant.
Repêché, le jeune homme n’a pu se rendre au camp d’entrainement des Olympiques, car la pandémie a restreint l’organisation. Bien qu’il ait vécu des hauts et des bas face à la situation changeante, Tristan est fier de dire qu’il n’a pas baissé les bras. Cela lui a sûrement valu de joindre l’équipe des Olympiques lors des séries, alors qu’il a servi de relève en cas de blessure. Bien qu’il n’ait pas joué cette fois, cela lui a donné un regain et lui a permis de pratiquer avec eux, de connaître l’organisation. Tristan ne sait pas pourquoi il a été choisi pour ce rôle en série, mais il ne pose pas de question et se concentre sur son jeu.
« S’il y en a qui disent que ça a été facile cette année, je vous garantis que non! » Tristan Reid
D’autres jeunes ont baissé les bras faute de pouvoir jouer de vraies parties cette année. Tristan et des compères se sont motivés entre eux, raconte-t-il. « Si tu n’aimes pas ça, c’est un enfer », raconte Tristan en parlant des pratiques répétitives et constantes de 2020-2021.
Bon joueur et positif, Tristan parle de ces entrainements comme quelque chose qui « était mieux comme ça ». Selon lui, cette année lui a permis de développer plusieurs aspects avant de « sauter » dans les grands clubs. Ainsi, il a beaucoup travaillé sur la glace, a tout donné pour prendre du poids, de la vitesse et pour être prêt à « aller fesser » quand ce sera le temps.
Lui qui ne boit pas d’alcool se permet une « traite » les vendredis en mangeant du dessert. Tristan parle de lui et ses confrères qui ont profité de l’année pour s’entrainer en disant qu’ils sont rendus des « machines » et que si cela fait partie de la « job », n’en reste pas moins que cela les tient loin des « niaiseries ».
Bon à l’école, les études à la maison ont tout de même été un peu difficiles pour lui qui aime poser ses questions en « vrai » et demander l’aide des enseignants quand il en a besoin, mais il a maintenu de bons résultats mentionne-t-il. Cet été, il se permettra du hockey, encore et toujours, avec un entraineur personnel.
Et les parents dans tout cela?
Si la situation des jeunes hockeyeurs n’a pas été facile en temps de pandémie, les parents ont aussi eu besoin de beaucoup de persévérance. C’est le cas des parents de Tristan.
« Le hockey prend beaucoup de notre temps, sans ça cette année, on se cherchait pas mal. » Chuck Reid, père de Tristan
Inquiets de voir leur fils se décourager alors qu’ils en voyaient d’autres abandonner, ils jugent que leur fils a été un exemple. Mais ce fils leur a manqué. Comme Tristan est en pension à Gatineau, les mesures sanitaires les ont empêchés de le voir autant qu’ils l’auraient voulu, puisqu’en plus, eux qui le suivent partout lors de ses joutes, n’ont pu assister à ses pratiques.
Chuck Reid n’a pas pu parler avec d’autres parents non plus pour partager son vécu. Il a considéré comme coûteuse cette année particulière, car même sans matchs, ils ont dû payer la pension de leur fils et payer « le hockey » afin qu’il poursuive son évolution. Par ces gestes et leurs encouragements, Chuck Reid soutient que leur fils sait qu’ils sont derrière lui.
Le papa ne peut s’empêcher de parler en bien de son fils. « Il se motivait pas lui-même, il a un but et veut s’y rendre. » L’invitation « sortie de nulle part » que les Olympiques de Gatineau ont faite à Tristan de se joindre à eux pour les séries à Shawinigan est vue comme un privilège par le père qui souligne que ce fut probablement l’une des motivations de Tristan. Ça, et le fait que Paul Corbeil, agent de joueur, a pris Tristan sous son aile et s’investit pour lui.
Encouragement aux autres jeunes et parents
Père et fils Reid encourage ceux qui gravitent dans le monde du hockey et du sport à ne pas abandonner. Chuck Reid sent que tous les jeunes ont été dans la même situation cette année et que ceux qui ont persévéré ont un pas d’avance.
Tristan, pour sa part, va jusqu’à inviter les jeunes qui ont du mal à demeurer motivés à le joindre. Il va leur répondre, dit-il. Le message qu’il leur adresse? « Si tu as une passion, que tu en manges, que ce soit pour le loisir ou autre, quand ça va repartir, vous allez être mille fois plus contents de faire votre sport alors, lâchez pas! ». Le prochain camp d’entrainement des Olympiques de Gatineau devrait se tenir en août, Tristan a l’objectif dans la mire.
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