Chasse aux coyotes, loups gris et renards roux
Le ministère veut avoir « un portrait adéquat de l’activité »
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) pourrait ajuster les modalités de la chasse aux canidés sauvages (coyotes, loups gris et renards roux) dans son prochain Plan de gestion du petit gibier au Québec. Il a lancé un sondage en ligne auprès des adeptes de cette chasse afin d’« alimenter la réflexion ».
Malgré le fait que la chasse aux canidés sauvages est autorisée depuis longtemps, d’ici le 1er décembre prochain (date butoir pour participer au sondage), le MFFP espère en apprendre plus sur les habitudes et les motivations de ceux qui les chassent, ainsi que sur la récolte.
Le but? « (…) avoir un portrait adéquat de l’activité et (…) évaluer si des actions ou des ajustements sont nécessaires pour assurer une saine gestion de l’activité et favoriser la mise en valeur de ces espèces », explique Catherine Ippersiel, relationniste de presse à la Direction des communications du MFFP.
Quelle popularité auprès des chasseurs?
Dans le cadre de l’Enquête 2018 sur les enjeux et besoins associés à la chasse au petit gibier au Québec, une minorité des 1 200 répondants à un sondage du MFFP se montrait intéressée par la chasse aux canidés sauvages.
En effet, par rapport aux autres espèces de petit gibier populaires chez les chasseurs comme la gélinotte huppée, la bécasse d’Amérique ou la marmotte commune, les canidés sauvages ne semblaient pas soulever autant d’intérêt.
Au niveau de la popularité des 23 espèces identifiées par le MFFP, le renard roux se classait 23e et le loup gris 21 e. En 16e position, le coyote semblait être le plus prisé des canidés sauvages.
Selon les chiffres avancés par le MFFP, les chasseurs aux canidés sauvages représentent de 10 à 14% de tous les chasseurs au petit gibier.
Profil des chasseurs
Cette enquête a été réalisée par le MFFP alors qu’il constatait une stagnation des ventes de permis de chasse au petit gibier, malgré la mise en œuvre en 2011 du premier Plan de gestion au petit gibier, dont l’un des buts avoués était « de rétablir la popularité » de cette chasse qui demeure quand même la seconde en importance au Québec (156 500 permis vendus en 2019), juste derrière celle à l’orignal (173 748 permis vendus en 2019).
Avec l’Abitibi-Témiscamingue, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, l’Outaouais fait partie des régions les plus populaires pour ce type de chasse, qui se pratique à l’automne surtout en terres publiques libres et en terres privées.
L’enquête de 2018 auprès des chasseurs au petit gibier révèle qu’ils sont d’abord et avant tout motivés par la détente que cette activité de plein air, pratiquée parfois en famille, leur procure. La recherche de viande à consommer est aussi un facteur et les espèces qui n’offrent pas cette possibilité sont jugées peu intéressantes. D’ailleurs, la plupart des espèces dont la viande ne se consomme pas sont chassées en raison de problématiques de déprédation.
À propos des canidés sauvages
D’après le Bilan d’exploitation (2014-2015) produit par le MFFP, le coyote profite de l’absence de compétiteur au sud du fleuve Saint-Laurent, mais remonte de plus en plus vers le nord, notamment au Témiscamingue et au Lac-Saint-Jean. Mentionné pour la première fois au Québec dans la région de l’Outaouais en 1944, ce n’est que depuis 1983 que sa fourrure est distinguée de celle du loup. La croissance des populations de coyotes suscite des craintes de la part du public et leur cohabitation avec les humains est un enjeu dans diverses régions du Québec.
En ce qui concerne le loup gris, les données du MFFP pour la même année de référence suggèrent qu’il n’est plus présent au sud du fleuve Saint-Laurent, perd du terrain dans la zone forestière de l’érablière plus au nord, en gagne dans celle de la sapinière, mais reste stable partout ailleurs.
Quant au renard roux, il est supplanté dans certains secteurs au sud du fleuve Saint-Laurent par le coyote, mais demeure commun partout au Québec.
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