Pierre Myre: Passionné de karaté
Pierre Myre est passionné de karaté depuis 55 ans. Il a fondé, en 1969, son propre style de karaté appelé Chito-kan et mis sur pied plusieurs écoles. Après une pause de plusieurs années, l’homme de 70 ans est de retour à l’enseignement et il recevra le 4 novembre prochain, au palais des congrès de Gatineau, son 10e dan.
Généralement réservé au fondateur de l’art martial, le 10e dan est le plus haut et le dernier degré qui peut être obtenu. Sous les pressions faites par son fils Nicolas, qui désirait ardemment que son père accède à ce dernier niveau, M. Myre, conscient de la fierté que ça lui apporterait, a finalement décidé qu’il était temps. «Ça faisait 17 ans que j’avais passé mon 9e degré, Nicolas a beaucoup insisté pour que je franchisse la dernière étape. Il trouvait inconcevable qu’en tant que fondateur de la discipline, je n’ai pas encore ce grade. C’est d’ailleurs lui qui a fait toutes les démarches», a raconté M. Myre. Les documents et les vidéos montrant toutes les techniques de M. Myre ont été envoyés en Floride, à l’organisation internationale, afin qu’il puisse se qualifier pour son 10e dan. «On a eu la réponse cette semaine comme quoi toutes les techniques que j’avais bâties ont été acceptées pour le passage de mon 10e», a confié le senseï.Ce sera lors du Capital Conquest qui se tiendra à Gatineau la fin de semaine des 3 et 4 novembre prochains, que lui sera remis son 10e dan. Pendant le week-end, M. Myre animera deux plateaux où il enseignera ses techniques et c’est suite à tout ça que les remises de ceintures et de dan se feront. Sa certification ayant déjàété faite en Floride, il ne lui restera plus qu’à recevoir les honneurs.55 ans de passion et ça continueJeune homme très solitaire, M. Myres a passé sa jeunesse entre l’école et le travail, au restaurant de ses parents à Pointe-Gatineau. C’est à l’âge de 15 ans qu’il a découvert le karaté en allant voir comment se passait un cours à Ottawa. Tout de suite, le goût d’essayer s’est manifesté et il a commencé à suivre des cours. De là est née la passion.Par la suite, il a toujours poursuivi dans cette voie sans jamais s’arrêter. À un point tel que, de sa ceinture blanche jusqu’à l’obtention de la noire (ce qui prend quatre ans), il n’a jamais manqué un seul cours et, par le fait même, a établi un record d’assiduité dans le milieu.En 1969, il crée le Chito-kan et au fil des années met sur pied plusieurs écoles. Le style de karaté créé par M. Myre s’est développé et est maintenant enseigné partout dans le monde. «On a des écoles un peu partout au Québec et ça va même jusqu’au Mexique et en Afrique… Là, j’ai passé la relève à mon fils Nicolas, c’est lui, maintenant, qui gère le Chito-kan», a précisé M. Myre.Après de nombreuses années à enseigner le karaté et à ne vivre que pour ça, il était fatigué et avait envie de profiter plus de la vie. «Je regardais les gens partir en fin de semaine de pêche ou encore en motoneige et je les enviais. Moi, sur 52 fins de semaine, j’en avais 48 de réservées pour les compétitions, les examens, les conventions… Toujours juste du karaté», a expliqué M. Myre. Voyant le temps passer trop rapidement, il a donc décidé de prendre une sabbatique qui, finalement, aura duré dix ans. Il est maintenant de retour à l’enseignement depuis un mois.«C’est pendant ma préparation pour mon 10e dan que j’ai compris que le karaté m’avait manqué pendant ma pause de dix ans. C’est pour ça que je m’y remets en retournant enseigner.» —Pierre Myre« À 15 ans, après mon tout premier cours de karaté, j’ai été voir le senseï et je lui ai dit «Un jour, je vais être ceinture noire et je vais avoir mon école».» —Pierre Myre
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