Charlotte Commonda de Maniwaki : récipiendaire de la Médaille Premiers Peuples
Le lieutenant-gouverneur du Québec, J. Michel Doyon, a décerné le 14 décembre une des médailles Premiers Peuples-Premières Nations à la directrice générale du Centre d’amitié autochtone de Maniwaki, Charlotte Commonda.
Cette distinction, créée en 2019 M. Doyon, vise à reconnaître la contribution exceptionnelle de membres des Premières Nations et des Inuit. En outre, cette reconnaissance met en lumière le parcours de personnes remarquables qui, par leurs réalisations, leurs implications et leurs engagements, contribuent au rayonnement de leur communauté, de leur Nation ou des Premiers Peuples à l’échelle du Québec, du Canada ou encore à l’international.
« Cette attribution reconnaît l’implication sociale, l’engagement, le soutien et l’aide à autrui, une véritable mission que se donnent des personnes dédiées au mieux-être de leur collectivité, et souligne aussi la gratitude que leur portent leurs concitoyennes et concitoyens pour leur exemplarité », a indiqué le lieutenant-gouverneur du Québec.
Mme Commonda, membre de la Nation algonquine Anishinabeg, est née à Kitigan Zibi d’une mère survivante des pensionnats. Elle dirige actuellement le Centre d’amitié autochtone de Maniwaki (CAAM) à titre de directrice générale (DG).
Le Regroupement des centres d’amitié autochtones souligne sa médaille Premiers Peuples — Premières Nations au cours d’une entrevue au cours de laquelle Mme Commonda nous livre quelques témoignages.
La récipiendaire travaille pour sa communauté depuis plus de 30 ans. À l’aube de sa retraite, on lui propose de prendre les rênes du CAAM, ce qu’elle fait sans hésitation. « Évidemment, sept ans plus tard j’y suis encore, j’aime toujours ça et je suis toujours aussi passionnée », blague-t-elle.
Le CAAM offre de l’accompagnement pour les autochtones en milieu urbain. Le Centre se donne comme mission de faciliter leur transition entre la vie dans leur communauté et la vie en ville.
Les gens peuvent notamment participer à des cours de langues, des évènements culturels, s’inscrire à du soutien pour les devoirs ou encore demander de l’aide pour comprendre le système de santé.
« C’était important pour nous qu’on soit près des écoles afin que les enfants puissent facilement avoir accès au Centre. On voulait un Centre adapté à notre culture. On voulait que nos gens qui vivent en ville conservent un sentiment d’appartenance. »
Le CAAM est une telle réussite qu’un point de service a ouvert ses portes à Gatineau, au début de 2023. Mme Commonda souligne l’importance du Centre en confiant que certains étudiants y demeurent impliqués même après leur graduation.
La DG reste motivée grâce à son équipe, aux jeunes pour qui le Centre est un deuxième chez-soi, mais aussi à certaines paroles qui restent gravées dans sa mémoire : « Si le Centre n’était pas ici, je ne sais pas ce qui me serait arrivé. Vous m’avez sauvé », lui dit-on parfois.
Mme Commonda se dit très honorée d’être lauréate d’une médaille Premiers Peuples — Premières Nations. Pour elle, c’est un honneur partagé avec sa communauté et sa famille. « Entendre les gens me dire qu’ils sont heureux de m’avoir rencontrée, heureux que nos chemins se soient croisés, que j’ai fait une différence dans leur vie… C’est pour ça que je fais ce que je fais », conclut-elle.
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