Ces derniers ont ainsi abordé différentes questions et problématiques quant à la question de l’efficience des services de santé dans leur MRC respective. Différents acteurs du milieu telle la préfète de la MRC La Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, l’omnipraticienne Ruth Vander Stelt, l’ancien président-directeur général de l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Outaouais, Roch Martel, ainsi que 35 organismes issus de différents domaines de la santé (santé mentale, gériatrie, pédiatrie et, etc.) étaient présents.

Des ateliers avaient ensuite été organisés à Saint-André-Avellin, Bristol, Maniwaki et Cantley ou les citoyens ont pu discuter ensemble de potentielles solutions à apporter pour améliorer le service de santé dans les milieux ruraux de l’Outaouais.

« C’est un cri du cœur qui résume selon moi l’atmosphère des lieux et l’état des participants », lance la présidente du Comité Santé Petite-Nation, Carmelle Allard.

 

Des problématiques communes récurrentes

Selon le directeur d’Action Santé Outaouais, Mathieu Charbonneau, voici dans les grandes lignes ce qui est ressorti de cet échange :
Les citoyens ont remarqué une perte importante de l’offre de services en milieu rural depuis la dernière décennie, concernant d’une part les services médicaux et les services de diagnostics en santé physique et particulièrement les services en santé mentale et les services sociaux, indique-t-il. La perte de services de proximité dans les CLSC, de personnel médical, de médecin de famille, l’attente pour un service combinée au rôle grandissant des différents organismes communautaires qui ont de la difficulté à obtenir l’aide nécessaire ne font que renforcer la détresse des citoyens.

« La question du transport a été mise en avant, car la plupart des services de santé étant centralisé dans les villes, les résidents des municipalités environnantes doivent de déplacer sur de plus longues distances. Il faut rapatrier les services en zones rurales », affirme M.Charbonneau.

Décentralisation des services

Malgré un « ras-le-bol » généralisé face à cette situation et en manque de confiance envers le système de santé, comme le note le président d’ASO, les citoyens ont fait preuve d’une grande volonté en se mobilisant pour trouver des solutions et faire avancer la situation.

Parmi elles, la mise en place d’un transport collectif rural intermunicipal, le rapatriement des services de santé vers les municipalités avec des propositions d’embauches et des salaires plus attrayants pour lutter contre les difficultés de recrutement de personnel soignant, mais également:

« Il faut une décentralisation et une gestion locale en fonction des milieux. Les décisions ne doivent pas venir de Québec en région, mais être vécues sur le terrain. Il faut redonner une voix aux citoyens. »
Mathieu Charbonneau

Le compte rendu de cette rencontre avec l’ensemble des informations recueillies sera envoyé prochainement aux instances du CISSSO, ainsi qu’aux élus municipaux et provinciaux.

« Les gens veulent des actions concrètes. On veut impliquer les élus des MRC rurales pour qu’ils puissent parler au nom des communautés rurales au CISSSO et au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour que la voix des citoyens en Outaouais soit entendue », conclut Mathieu Charbonneau.

 

 

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