Journée internationale des droits de la femme 2023
« Il faut entretenir cette flamme militante vers l’égalité des genres », souhaite Agir Outaouais
En cette journée internationale des droits de la femme, l’assemblée des groupes de femmes d’interventions régionale, AGIR et le Collectif du 8 Mars, s’allient autour d’un même slogan : Résistance féministe. À travers de nombreux événements, qui auront lieu au mois de mars dans la région de l’Outaouais, la quête à l’égalité, et la lutte contre les violences et discriminations se poursuivent activement.
La responsable de la communication d’Agir Outaouais, Isabelle Cousineau explique que la mission de l’organisme est de défendre les droits et intérêts des femmes, dans la région de l’Outaouais, à travers un regroupement d’organismes et de syndicats qui œuvrent auprès de femmes, dans les milieux de la santé, des services, de l’éducation, de l’économie, de la politique.
« Nous partageons un espace de discussions et de création sur les enjeux féministes. Le but est toujours d’œuvrer en collaboration avec les organismes qui travaillent auprès des femmes en Outaouais, pour défendre les droits et les intérêts des femmes », explique Mme Cousineau.
Enjeux et défis féministes 2023
Cette dernière explique qu’en 2023, il faut continuer de lutter autour de ce qu’on appelle les égalités de faits et les égalités de droits, dans la mesure ou même s’il y a des progrès qui ont été faits au cours des dernières années, les discriminations, violences, intimidations, manque de sécurité, abus, sont toujours présents dans de nombreux domaines de la vie privée ou professionnelle et dans les différents milieux socioculturels, économique, politique.
« Il y a toujours des enjeux au niveau de l’accessibilité au bon emploi pour les femmes, la sécurité ressentie par les femmes que ce soit dans la rue, les services hospitaliers ou auprès des agents de protection comme la police. Toutes les femmes ne vivent pas les mêmes réalités selon leur contexte de vie », mentionne la responsable de la communication d’Agir Outaouais.
« On a de grands bassins dans la région de femmes immigrantes, mais aussi de femmes autochtones. Selon les statistiques, ces dernières font face à beaucoup plus de violences à la fois au sein de leur communauté, mais aussi dans un cadre plus institutionnel, telles que le gouvernement et les corps policiers par exemple », ajoute-t-elle.
Selon les statistiques d’Agir Outaouais, 86 % des enfants seraient témoin des violences que leur mère ou une femme de leur famille vivent. Le piège étant pour ses enfants de reproduire le même schéma plus tard en devenant violent ou en se mettant dans une situation où ils subiront cette violence.
Violences et discriminations
Selon le dernier rapport de recherche portant sur les violences faites aux femmes en Outaouais initié par l’Assemblée des groupes de femmes d’interventions régionales (AGIR) de l’Outaouais datant de mars 2020, on peut voir que :
- Dans la région de l’Outaouais, 12 organismes féministes participants au cours de la semaine cible ont été en contact avec 336 femmes qui ont fait appel à leurs services pour des besoins en lien avec une situation de violence.
Plus de la moitié de femmes (55,88 %) ayant recours à ces services étaient âgées entre 25 et 44 ans. - Une importante proportion des femmes ayant recours à ces services vivaient dans des conditions économiques précaires, puisque 41,74 % d’entre elles avaient l’aide sociale comme principale source de revenus.
- La majorité des femmes (57,42 %) ont eu recours aux services de ces organismes pour des situations de violence qui étaient toujours en cours. Ces situations impliquaient différentes formes de violence, incluant la violence sexuelle, la violence psychologique ou verbale, la violence physique, la violence économique et la cyberviolence. Pour la majorité de ces femmes, plus d’une forme de violence a été identifiée.
Dans le rapport il est expliqué que les violences sont généralement exercées par un homme plus souvent un conjoint ou ex- conjoint.
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