Chrystia Freeland dépose le budget fédéral 2021
La vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a présenté le budget fédéral 2021 à la Chambre des communes le 19 avril.
« Ce budget vise à finir la lutte contre la COVID. Il vise à guérir les blessures économiques découlant de la récession causée par la COVID. Il vise également à créer plus d’emplois et de la prospérité pour les Canadiens et les Canadiennes dans les jours et les décennies à venir », a mentionné Mme Freeland.
Au départ, le gouvernement fédéral prévoyait un déficit de 381,6 milliards de dollars (G$) en 2020-2021. Il sera finalement de 354,2 G$.
« Nous savons qu’il y a des limites à notre capacité d’emprunt et que le monde ne fera pas de chèque en blanc au Canada. Nous ne nous attendons pas à cela. – Chrystia Freeland
« Le présent budget indique un ratio de la dette au PIB à la baisse et un déficit à la baisse, c’est-à-dire une réduction du ratio de la dette au PIB pour atteindre 49,2 % d’ici 2025‑2026 et une réduction du déficit pour atteindre 1,1 % du PIB. Ce sont des indicateurs importants parce qu’ils indiquent que les dépenses extraordinaires que nous avons engagées pour aider les Canadiens à surmonter cette crise et pour stimuler une relance rapide de l’emploi sont temporaires et limitées. Et nos investissements à long terme stimuleront de façon permanente la capacité économique du Canada », a estimé Mme Freeland dans son discours.
Ce que contient le budget fédéral 2021
Lutte à la COVID-19
- 100 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 d’ici fin septembre 2021;
- 2,2 G$ pour rétablir la capacité nationale à fabriquer des vaccins au Canada.
Soutien aux entreprises et travailleurs
- Établissement d’un salaire minimum fédéral de 15$;
- Maintien de l’accès souple à l’assurance-emploi jusqu’à l’automne 2022;
- Prestation canadienne de la relance économique en vigueur jusqu’au 25 septembre 2021;
- 12,1 G$ supplémentaires jusqu’au 25 septembre 2021 pour prolonger la subvention salariale, la subvention pour le loyer et la mesure de soutien en cas de confinement pour les entreprises et les autres employeurs;
- 595 M$ pour le Programme d’embauche pour la relance économique du Canada (juin-novembre 2021);
- 4 G$ pour le Programme canadien d’adoption du numérique pour aider les PME à acquérir et adopter de nouvelles technologies.
Aînés et santé
- 3 G$ aux provinces et territoires pour offrir une norme élevée dans les établissements de soins de longue durée;
- Sécurité vieillesse pour les 75 ans et plus bonifiée.
Étudiants
- Programme canadien de bourses aux étudiants doublé pour deux ans;
- Prolongation de la dispense d’intérêts sur les prêts étudiants fédéraux jusqu’en mars 2023.
Familles
- 30 G$ sur cinq ans pour établir un système de service de garde abordable dans tout le Canada, sur le modèle de ce qui se fait déjà au Québec. Le Québec recevrait des « ressources supplémentaires » pour soutenir son système.
Transition écologique
- Objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 36% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 et de carboneutralité en 2050;
- Objectif de conservation de 25% des terres et des mers d’ici 2025;
- 5 G$ sur sept ans pour l’accélérateur net zéro (aider les entreprises à réduire leurs émissions de GES et à croître);
- Nouvelles mesures fiscales pour accélérer la transition verte;
- 14,6 G$ sur huit ans pour le transport en commun et son électrification;
- 1 G$ sur six ans pour accélérer le branchement à Internet haute vitesse des communautés rurales et éloignées.
Logement
- 3,8 G$ pour construire, réparer et soutenir 35 000 logements;
- Réaffectation de 300 M$ pour la conversion de bureaux vides en logements abordables.
Peuples autochtones
- 18 G$ pour réduire les écarts entre peuples autochtones et non autochtones;
- 3,8 G$ pour les infrastructures des Premières Nations;
- 2,2 G$ pour mettre fin à la tragédie des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
Nouvelles taxes
- Instauration d’une taxe nationale le 1er janvier 2022 sur les biens vacants;
- Instauration d’une taxe de luxe sur les voitures et les avions privés d’une valeur de plus de 100 000$ et sur les bateaux de plaisance d’une valeur supérieure à 250 000$.
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