Bernard de Maniwaki: la quête d’un chef
Un documentaire sur Bernard L’Heureux
Au milieu du mois de décembre dernier, les Productions Ferrisson ont annoncé la sortie d’un documentaire sur Bernard L’Heureux, artiste multiplateforme bien connu de Maniwaki. Tournée à Maniwaki en octobre 2021, l’émission spéciale d’une heure présente cet homme sensible et original.
Pour M. L’Heureux la poésie est plus qu’un passe-temps, c’est un mode d’expression. Quand on lui parle de sa vie, cet écrivain, poète, sculpteur et peintre aux points de vue progressistes, semble préférer mettre de l’avant ses prouesses de pêcheur et de chasseur. Il faut le voir à l’œuvre dans le film de Pierre Perrault, La bête lumineuse.
Un pied dans la nature, un autre près d’un fourneau, un doigt sur un crayon, un autre sur une gâchette, il a fait sa vie un jour à la fois sans vraiment planifier, à travers joies et malheurs, se fiant à son flair de bon vivant et à ses principes de justice sociale.
On peut visionner ce documentaire en se rendant à l’adresse suivante: http://ferrisson.com/bernard-de-maniwaki-quete-dun-chef/.
Bernard L’Heureux, d’hier à aujourd’hui
Bernard L’Heureux est une personne difficile à définir qui a de multiples intérêts et un parcours personnel hors du commun. Né en 1949, il est le fils de Joseph-Raoul L’Heureux, épicier et ancien maire ayant réalisé deux mandats dans les années 50 et 60 à Maniwaki. C’est de lui que provient le nom de la bibliothèque J.R. L’Heureux. Bernard L’Heureux est quant à lui connu pour sa participation dans le film réalisé en 1982 par le cinéaste québécois, Pierre Perreault, intitulé La bête lumineuse, ayant comme sujet un groupe d’amis dans leur camp de chasse à l’orignal près de Maniwaki.
Au collège, acceptant mal l’autorité, il s’est fait mettre à la porte des deux établissements. Après avoir suivi une formation en cuisine, il a travaillé dans de prestigieux restaurants de Québec à la fin des années 60, en tant que décorateur et sous-chef, ainsi que comme pâtissier. En 1967, il a fait partie de l’équipe qui a servi le général de Gaulle lors de sa visite.
Ensuite, il fait un voyage de huit mois en Amérique du Sud, visitant plusieurs pays. Il y tombe malade et revient au Québec pour être soigné. À sa sortie de l’hôpital, il a occupé un emploi dans l’épicerie familiale jusqu’à ce qu’il reprenne une carrière de cuisinier, dans les chantiers de construction cette fois. Il a été chef de cuisine lors de la première phase de la Baie-James.
C’est à cette époque que les syndicats s’installèrent dans les cuisines. Lui-même est devenu délégué syndical et a lutté afin d’améliorer les conditions de vie des travailleurs sur les chantiers. Il était impliqué dans les négociations et revendications en tant que délégué et militant syndical.
Après les postes de cuisinier, Bernard L’Heureux devint inspecteur alimentaire pour la Société d’exploitation de la Baie-James de 1987 à 1996, puis travailla quelques années dans une prison, pour ensuite prendre la concession de la cafétéria de la cité.
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