Denis Marceau, l’artiste de Denholm, replonge à temps plein dans son art

Publié le 3 décembre 2021 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | hdesgranges@lecourant.ca

C’était jour de fête à Gatineau le 13 octobre dernier alors que l’Association des gens d’affaires et professionnels du Vieux-Gatineau (AGAPVG) dévoilait une œuvre magistrale sur le viaduc de la rue Main. Parmi les invités, l’artiste de Deholm Denis Marceau attendait ce moment, mais s’assurait aussi que tout se déroule bien.

L’œuvre de Denis Marceau et Johanne Migneault a vu le jour après trois ans de démarches. Elle a été présentée avec un montage de lumières et de sons captés à l’usine de Produits Forestiers Résolu de Gatineau, là où certaines pièces de la création ont été récupérées. (Photo gracieuseté – Dennis Neault)

Le projet a été fastidieux à réaliser, explique l’artiste. L’AGAPVG et son comité d’entrepreneurs et résidents de la rue Main avaient la vision d’une œuvre d’art qui relatait l’histoire du développement forestier de ce quartier. L’effet bleu représentant les rivières était désiré. Le projet représente un investissement de 70 000$. Mais cette somme n’était pas acquise, explique l’artiste.

Interpellé pour faire partie du projet par une créatrice de Gatineau, Joanne Migneault, Denis Marceau et elle ont alors eux-mêmes entrepris des démarches afin d’obtenir une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) leur permettant de mettre leur travail créatif au profit de l’œuvre.

« Même si l’œuvre est à Gatineau, la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau a elle aussi contribué. C’est l’Outaouais que nous voulons faire rayonner. » – Denis Marceau

En fait, la bourse obtenue par les artistes a été possible grâce à un financement en trois parties venant de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG), mais aussi de celle des Collines et du CALQ, explique Denis Marceau. « Au Québec, l’Outaouais est une région peu ou mal connue, il faut travailler ensemble », croit-il. « D’une part, la MRCVG a contribué à quelque chose fait à Gatineau et donc, Gatineau doit aussi voir ce qui est fait par l’extérieur de son territoire », ajoute-t-il.

Ce ne sont pas les premières traces de son art que Denis Marceau laisse à Gatineau. « J’ai environ 10 œuvres publiques en Outaouais, et celle du Cégep de l’Outaouais dans le secteur Hull date de 1981 », explique-t-il.

Une œuvre en son et lumière et une nouvelle vie

Plus jeune, Denis Marceau a vécu de son art. Il a exposé en France, a réalisé des murales en Colombie, mais c’est l’artiste Joanne Migneault qui lui a fait faire un retour à temps plein dans ses créations. « Ce sont des créations physiques qui prennent de l’espace, là, je me construis un immense atelier pour redémarrer une nouvelle vie », confie Denis Marceau.

Cette œuvre de la rue Main à Gatineau intitulée « De forêt en rivière », réalisée en grande partie à partir de vieilles pièces de machine à papier, a demandé trois ans de patiente et d’efforts avant d’être présentée au public.

« Quand on a fait les tests, les gens klaxonnaient, même des pompiers ont fait partir leur sirène pour nous féliciter », raconte l’artiste, heureux du résultat. Chaque soir à la noirceur, les gens qui emprunteront la rue Main pour se diriger vers le boulevard Maloney à Gatineau ou en sens inverse, pourront donc admirer le travail illuminé des deux artistes de l’Outaouais, dont l’un de la Vallée-de-la-Gatineau.

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