Janick Ericksen, artiste native de Maniwaki
Offrir de la couleur, un bout de béton à la fois
Même si elle vit sur la rive sud de Montréal depuis environ 20 ans, Janick Ericksen revient souvent dans la Vallée-de-la-Gatineau où elle est née. L’artiste qui a d’abord connu le succès en France est revenue au bercail mettre de la couleur dans la ville de Maniwaki.
C’est avec l’arrivée de la COVID-19 que Janick Erichsen a eu l’idée d’égayer l’extérieur des villes. L’an dernier, elle a peint des passages piétonniers à Maniwaki, ajoutant ainsi de l’art et de la couleur à la ville. Cependant, ce travail fut plus éphémère parce que les pneus des voitures le voulaient ainsi. Cette année, elle souhaitait que ses œuvres soient plus durables. Elle a donc peint plus de murs de couleurs vives en peinture à béton sur lequel elle applique ensuite un scellant.
Parcours artistique et reconnaissances
Janick Ericksen le dit en riant: elle a eu un parcours artistique « tout croche »! Elle a peint plusieurs années et donnait des ateliers. Elle s’adonnait davantage au dessin. Puis, sont venues les possibilités d’exposition. Sa première s’est déroulée en France. C’est sans attente qu’elle avait répondu à un appel de projet pour la Société Nationale des Beaux-Arts et son travail sélectionné, elle a ainsi pu exposer au Carrousel du Louvre à Paris.
L’artiste originaire de Maniwaki a reçu, en 2011, une médaille offerte par l’association arts sciences et lettres de Paris, avant d’être récipiendaire d’un troisième prix au festival de Monastir en Tunisie en 2017. Cette distinction lui a valu d’être invitée au festival international des beaux-arts de Monastir en Tunisie en 2018. En 2021, l’université Bishop l’a sélectionnée pour représenter les étudiants en peinture et à travers tout cela, elle a aussi reçu divers prix et mentions au Québec.
Si le parcours de Janick Ericksen est « tout à l’envers » comme elle le dit, il se poursuit présentement alors que l’artiste accomplit un Baccalauréat en art à l’université. L’artiste qui ne ressent pas le besoin d’exposer et qui est plus à son aise, les « deux mains dans la peinture » considère que les échanges culturels vécus grâce à son art furent très enrichissants.
Pour l’instant, Janick Ericksen enseigne de moins en moins, car elle a davantage le besoin de partager l’art par des médiations culturelles. Elle a d’ailleurs rencontré les jeunes de Maniwaki au parc de planches à roulettes pour peindre avec eux comme elle avait aussi aimé le faire avec les gens de la résidence La Belle Époque, par le passé.
Pour admirer l’art de Janick Ericksen, il suffit de se promener dans Maniwaki et d’ouvrir les yeux. Que ce soit au site des Trois clochers, devant la passerelle près du Centre sportif Gino Odjick ou à l’église l’Assomption, ses couleurs accrocheront les regards.
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