Ateliers de bande dessinée en ligne
Sylvain Blouin, bédéiste, espère retrouver les jeunes de la Vallée à ses ateliers
Sylvain Blouin se sent comme chez lui dans la Vallée-de-la-Gatineau. Pourtant, le bédéiste habite Saint-Chrysostome, en Montérégie. La distance importe peu dans le projet qu’il réalisera pour le Réseau Biblio de l’Outaouais puisque les 8-15 ans pourront y participer en ligne, peu importe d’où ils sont. Créer une bande dessinée de super héros est à la portée de tous; Sylvain Blouin en est l’exemple.
Plusieurs jeunes de la Vallée connaissent déjà Sylvain Blouin. Le bédéiste est venu réaliser des ateliers dans la Vallée-de-la-Gatineau et en Outaouais, entre autres, l’an dernier à la Cité étudiante de Maniwaki.
« Il y a une énergie différente dans la Vallée. J’ai l’impression d’y avoir déjà habité, j’y suis accueilli comme si les gens me connaissaient depuis longtemps. » – Sylvain Blouin
Même si les jeunes le connaissent parce qu’il les a rencontrés lors d’atelier ou parce qu’ils lisent sa BD dans la revue Oserlire du Réseau Biblio, il affirme que l’activité qu’il propose cette fois sera différente de ce qu’ils ont connu.
Moi, dessiner un super héros? Pas capable!
Sylvain Blouin espère capter l’intérêt des jeunes lors de ses ateliers en ligne, et ce, même s’ils désirent seulement essayer.
« Si tu essaies une première fois et que ce n’est pas beau, tu ne peux que t’améliorer. Moi, j’ai commencé en copiant des personnages existants. » – Sylvain Drouin
Lors des cinq ateliers de 90 minutes offerts en ligne, les jeunes pourront apprendre à créer un personnage, le dessiner, le mettre en mouvement et en action et même créer une page couverture. S’ils manquent un atelier, rien de grave, les contenus de ceux-ci sont prévus en fonction de cette réalité. À la fin des ateliers, cinq pages de BD seront publiées.
Sylvain Drouin croit que ce type d’atelier convient aux 8-15 ans, car ils sont déjà amateurs de superhéros et de jeux vidéos. Le bédéiste se dit un peu nerveux, mais surtout excité et confiant en la réussite du projet.
Il espère aider les jeunes participants à développer leur créativité, à donner leurs idées même si elles ne sont pas retenues. Qui sait, à la suite du projet, il ne serait pas étonné que des jeunes délaissent leurs jeux vidéos pour créer des bandes dessinées en ligne avec leurs amis. Si la Covid-19 leur interdit de se voir, cette pratique pourrait leur offrir un nouveau divertissement en gang, et ce, sans danger.
Les cinq ateliers offerts par le Réseau Biblio ont débuté à la fin octobre et se poursuivront jusqu’à la mi-décembre. Les jeunes trouveront comment s’y inscrire et participer gratuitement en visitant le www.reseaubibliooutaouais.qc.ca/fr/activites-en-ligne.
Tombé dans la potion BD comme Obélix dans la potion magique
Sylvain Drouin raconte son propre parcours comme s’il datait d’hier. À huit ans, il a commencé à dessiner des personnages existants. Astérix le Gladiateur a été son premier modèle. Sa mère l’ayant initié au dessin, il a alors développé sans s’en rendre compte son sens de l’observation.
« Les premiers dessins sont parfois « poches », mais il ne faut pas oublier que c’est grâce à eux qu’on a commencé. » – Sylvain Drouin
Pour se motiver, le bédéiste s’est trouvé des amis qui aimaient aussi la BD et ils se sont mis à créer ensemble. Au secondaire, il a participé à des concours pour le plaisir et il a été finaliste dans certains et en a gagné d’autres. Cela lui a apporté une grande motivation. Il est aujourd’hui graphiste, car ce travail lui permet de rester proche du langage visuel qu’il chérit.
Sa grande motivation est venue suite à une initiative de jeunesse. Sans internet à l’époque, il avait pris le bottin téléphonique et avait appelé toutes les maisons d’édition. Une d’entre elles l’a alors invité à la rencontrer. Sylvain y est allé avec son père et, sur place, il a vu des planches à dessin de BD et c’est alors que sans exagération dans ses propos, Sylvain Drouin raconte qu’il s’est mis à dessiner sans relâche tout l’été de cette année-là. Ses parents lui ayant offert une table à dessin, il s’est mis à réaliser de grands formats, car il avait appris qu’à l’époque, ils étaient nécessaires. Exit la feuille de papier régulière, Sylvain savait avec certitude que c’était ce qu’il voulait faire : de la BD.
Aujourd’hui, l’artiste qu’il est devenu continue de partager sa passion.
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