Des intervenants sociaux et des patrouilleurs unis pour des interventions adéquates

Publié le 13 novembre 2023 par Davide Buscemi

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Davide Buscemi

Journaliste de l'Initiative de journalisme local | dbuscemi@infodunord.ca

Une nouvelle équipe mixte d’intervention — policiers et intervenants communautaires (EMIPIC) dessert le territoire val-gatinois depuis quelques mois déjà grâce à un partenariat entre la Sûreté du Québec (SQ) et le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO).

Deux patrouilleurs et une intervenante. (Photo gracieuseté)

Les interventions couvrent une grande distance. Le territoire s’étend de Low à Lac-Barrière et sa communauté. L’EMIPIC se rend donc même dans les territoires non organisés aux confins de l’Abitibi-Témiscamingue ; aux abords de la route 117, non loin de la réserve faunique La Vérendrye.

Le choix de La Vallée-de-la-Gatineau s’avère pertinent. « Il y a eu une analyse des besoins. On a regardé les [divers] facteurs avec nos partenaires du CISSSO pour voir à quel endroit ça serait opportun de mettre cette équipe mixte. Là, où il y avait une communauté autochtone importante. Maniwaki remplissait ces critères », explique le sergent Marc Tessier, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La collaboration implique également le Centre d’amitié autochtone maniwakien et à la communauté de Lac-Barrière. Cette complémentarité permet de répondre adéquatement aux besoins spécifiques des clientèles vulnérables, allochtones et autochtones, et d’offrir des services culturellement adaptés. Cette unité intervient avant, pendant et après une situation de crise.

L’EMIPIC se compose d’un duo de patrouilleurs de la SQ et d’un intervenant psychosocial du CISSSO. Leur mission consiste à favoriser une orientation rapide des personnes en situation de vulnérabilité vers les ressources d’aide du réseau public et communautaire et des ressources d’aide disponibles dans les communautés autochtones avoisinantes.

Parallèlement, l’intervention vise également à réduire la judiciarisation des clientèles desservies.

Équipe mixte d’intervention — policiers et intervenants communautaires (EMIPIC)

Une intervenante du CISSSO et un patrouilleur de la Sûreté du Québec d’ÉMIPIC. (Photo prise sur le site Internet de la SQ)

Quelques réactions

« L’EMIPIC a été mise sur pied afin de répondre à un réel besoin de soutien pour les personnes vulnérables au sein de notre communauté. […] Depuis son implantation, le travail de l’EMIPIC a des effets très positifs sur l’ensemble de notre territoire », a déclaré le responsable de poste à la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, le Lieutenant Éric Sylvestre.

Du côté du CISSSO, l’enthousiasme est à l’avenant. « […] Les interventions des membres policiers et intervenants sociaux sont basées sur la relation d’aide, l’écoute, la prévention et favorisent le recours à des solutions alternatives. Depuis un an, une intervenante sociale du CISSSO occupe le poste d’intervenante communautaire avec l’EMIPIC. [Elle] connait la clientèle, leurs histoires, leurs défis et a su créer des liens de confiance. [C’est une] intervention de proximité, multidisciplinaire, qui a à cœur l’humain », a renchéri la cheffe de service intérimaire Accueil intégré […] et intervention de crise au CISSSO, Simona Hudema.

Ce dispositif existe depuis quelques mois et a donné quelques satisfactions. « Nous avions un suivi régulier avec une personne et remarquions que son état physique et mental était en sérieux déclin. Elle vivait de la violence conjugale, avait une dépendance à l’alcool, etc. En se concertant avec l’EMIPIC, une solution à long terme a été apportée. Elle est maintenant en sécurité », a conclu l’intervenant social au Centre d’amitié autochtone de Maniwaki, Vincent Courteau.

Ce service existe ailleurs au Québec notamment à Val-d’Or, Joliette et maintenant à Maniwaki. Pour en savoir davantage sur les EMIPIC, consulter : cette capsule vidéo.

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