Chronique
L’Homme qui serra la main du pape
Bien des personnes, politiques, diplomates ou tout simplement invitées lors d’audiences privées ou générales ont serré la main d’un pape. Mais parfois, surgit l’impensable, l’irréalisable.
Le 20 septembre 1984Ce jour là, à Ottawa et à Hull, plus de 320 000 personnes viendront accueillir sa Sainteté le pape Jean Paul II pour son premier voyage au Canada. Après son défilé le long du canal Rideau, le pape prononcera une messe sur les plaines Le Breton. Dans la foule, un homme est là, impatient car il a décidé coûte que coûte de serrer la main du Saint homme pour le remercier de son dévouement extraordinaire au bien commun. Il se souvient encore de sa détermination dans son geste et de la phrase qu’il disait à ses amis : « Personne ne pourra m’empêcher d’aller serrer la main du pape ».La messe est terminée et le pape remonte dans sa papamobile, un véhicule issu de l’entreprise Echelle C.C. Thibault de Pierreville, spécialisée dans la fabrication des voitures de pompiers.La clameur de la foule augmente au fur et à mesure de l’avancée du pape. Le cœur de l’homme se met à battre plus vite mais plus rien ne l’arrêtera. Il le sait ! Il le sent ! Puis la papamobile apparait avec l’homme tout de blanc vêtu à l’avant du véhicule. Ne comptant que sur son courage, notre homme passe au dessus de la barrière, court vers la papamobile, saute sur son marchepied et tend sa main au pape. Ce dernier lui sourit et l’accueille avec bonté en lui prenant sa main. Quelques secondes plus tard, l’homme de la Vallée a refranchi la barrière, rejoint sa famille et disparut dans la foule.Pourquoi un tel geste ?Cet homme m’avouera : «Sa sainteté le pape jean Paul II fait partie des gens extraordinaires pour qui j’ai un profond respect. C’était important pour moi de le toucher. Je me suis senti si bien accueilli par sa présence. Je n’oublierai jamais son regard ».Mais aujourd’hui, une telle audace pourrait se payer fort chère tellement notre monde a changé. A cela, il répond : « A cette époque, j’étais brave et audacieux. J’avais à peine 47 ans ».Aller au bout de ses rêvesOn ne saura jamais quel sentiment l’a emporté dans cette histoire : la foi, l’aventure, l’audace, la ferveur, la conviction, la réalisation d’un rêve……………..Notre homme de la Vallée peut dire aujourd’hui qu’il a serré la main d’un Saint puisque Jean Paul II devint Saint de l’église catholique lors de sa canonisation le 27 avril 2014 aux côtés du pape Jean XXIII. Pourtant, Il continue, avec l’humilité et la discrétion qui le caractérisent, à vivre, tout simplement, dans la Vallée de-la-Gatineau. Son émotion a du être intense pour en parler 35 ans après. « Je me suis senti si bien accueilli par sa présence »
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