Enquête ouverte après la diffusion d’une image de William Amos nu
« Personne ne mérite de subir un tel préjudice »
Le député de Pontiac, William Amos, a laissé par mégarde la caméra de son ordinateur allumée alors qu’il se changeait le 14 avril. Quelqu’un a capturé l’image du député, qui a été publiquement partagée et diffusée au-delà des frontières du Canada. Une enquête est menée.
Environ 24 heures après l’événement, William Amos a fait une déclaration publique qui se lisait comme suit: « Je veux commencer en remerciant tous ceux qui m’ont transmis des messages de soutien suite à la malheureuse situation d’hier. Les dernières 24 heures n’ont certes pas été évidentes sur les plans professionnel et personnel, mais je ne permettrai pas que ces circonstances soient une distraction pour mon travail pour mes commettants de Pontiac et notre pays. Je trouve regrettable que quelqu’un a partagé, sans mon consentement, une photo sur laquelle je changeais mes vêtements et qui provenait d’un flux vidéo dont seuls les députés ou un très petit nombre de membres du personnel avaient accès. Personne ne mérite de subir un tel préjudice. »
« Je m’attends à ce que le président de la Chambre des communes mène une enquête approfondie, comme demandé par le Leader du gouvernement à la Chambre, l’honorable Pablo Rodriguez. » – Le député William Amos
Le député n’a pas désiré faire d’entrevues sur le sujet et a mentionné, par la voix de son adjoint exécutif, que s’il changeait d’idée, L’info en serait avisée.
Cependant, questionné le 16 avril par des journalistes lors d’une conférence de presse qui ne portait pas sur le sujet, l’élu a réitéré que ce fut une erreur embarrassante de sa part, mais que des enjeux en cours sont beaucoup plus importants et doivent retenir l’attention plutôt que ce dossier.
Selon lui, tous les parlementaires devraient être protégés et c’est donc dérangeant que quelqu’un ait publié le visuel. Les parlementaires ont aussi une imputabilité a-t-il ajouté à un autre journaliste et il trouve donc normal et approprié qu’il y ait un processus d’enquête, tout autant qu’il serait normal et approprié que les médias qui ont publié les images collaborent à l’enquête. Le député ne s’est pas prononcé sur ce qui arrivera à celui qui a laissé filer les images.
« Terrible violation »
Le whip en chef du gouvernement, Mark Holland, a déclaré que la diffusion des images est une « terrible violation ». Il a souligné l’intégrité du député de Pontiac et rappelé que cette erreur aurait pu arriver à n’importe qui d’entre eux au gouvernement.
Immédiatement après l’événement, Mark Holland a confirmé que les whips du Bloc Québécois et du NPD ont expliqué de manière convaincante que cette violation de vie privée ne provenait pas de leurs bureaux. Ils ont aussi exprimé leurs sympathies à l’élu du Pontiac. Les images ayant été publiées par Sun Media et Post Media, Mark Holland souhaite leur coopération dans l’enquête qui sera menée par le Bureau du Président de la Chambre des Communes.
Mark Holland qualifie l’acte de « cruel, mesquin et potentiellement criminel » et précise que ce que le député de Pontiac et sa famille ont subi ne devrait jamais se reproduire. Il souhaite retrouver les responsables et exiger qu’ils rendent des comptes.
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