À l’origine de cette initiative : Cynthia Lagarde, enseignante gatinoise rattachée au Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais. Elle estime que le vote survenu le 22 janvier n’a pas été conforme. D’autres abondent en ce sens vu le nombre de signataires réclamant un nouveau vote. Le nombre d’entre eux s’élevait, mercredi 31 janvier en fin de soirée, à 302. Un total à atteindre de 500 signatures apparaît sur la pétition.

Les récriminations

Parmi les récriminations, l’on trouve l’heure de vote imprévue. « Un vote était prévu, mais sans heure fixe », résume Mme Lagarde.

Plus généralement, les conditions sont pointées du doigt. La rencontre syndicale du 22 janvier a duré 7 heures et demie. Par ailleurs, l’heure très tardive du vote (minuit passé). Un premier vote avait été annulé. Lors du second vote, plusieurs enseignants s’en étaient déjà allés pensant, sans doute, avoir rempli leur devoir. L’annulation du premier vote s’est produite sans qu’ils en soient informés.

Faute d’indices tangibles et concordants, il convient d’exclure quelque volonté machiavélique quant à l’horaire avancé dans la nuit ou à l’annulation du premier vote. « C’est difficile de moi de spéculer sur cela, cependant cela a nui par rapport au nombre de personnes qui ont pu voter ce soir-là », ajoute-t-elle.

Le vote annulé découle du fait que certains membres du SEO, étonnamment, avaient voté trois fois. « Lors du premier vote, nous pouvions voter pour chacun des centres de services. Comme il y a trois centres de services au SEO (Coeurs-des-Vallées, Portages-de-l’Outaouais et des Draveurs), il y avait trois possibilités de pouvoir voter. Cependant, lors de ce premier vote, ce ne sont pas tous les membres qui ont voté trois fois », explique Mme Lagarde qui ajoute que 2100 membres auraient voté.

Un vote accompli virtuellement

Comme indiqué plus haut, le vote s’était réalisé virtuellement par ordinateur interposé, une fois n’est pas coutume. « Habituellement, nous avons des assemblées en présentiel. Nous assistons à une réunion, dans une salle et nous devons voter sur place (une formule similaire aux élections) », mentionne cette quadragénaire.

La requête pose les conditions claires : « un vote qui serait établi avec des heures précisées, au préalable ; un vote qui permettrait aux membres d’avoir le temps de pouvoir voter (pas au milieu de la nuit un soir de semaine) », plaide-t-elle.

L’entente de principe concernait la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et le gouvernement du Québec. Le vote s’était soldé par 57 % en faveur de ladite entente et un taux de participation de « tout près de 45% des membres en règle », souligne la présidente du conseil exécutif du SEO, Nathalie Gauthier.

Pour rappel, le 7 février, il y aura la tenue des instances locales de tous les syndicats affiliés à la FAE et le retour en Conseil fédératif de négociation.

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