Vallée-de-la-Gatineau
La MRC demande un décret d’urgence pour reconstruire le pont du chemin Lépine-Clova
La MRC de la Vallée-de-la-Gatineau a déposé une résolution, fin août, concernant le remplacement du vieux pont du chemin Lépine-Clova, appelé aussi Gens-de-Terre, dont Québec a encore baissé le tonnage qui empêche les véhicules lourds de s’y embarquer et les oblige à effectuer un détour.
Quand on parle de reconstruction, on entend une construction de A à Z. Ce sera un pont tout neuf. Il y a trois ans, la construction coutait trois millions de dollars. Aujourd’hui, ça coûterait 6,5 M$.
Le pont Lépine-Clova est un point stratégique et névralgique dans la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. « C’est le pont majeur pour notre MRC », souligne la préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche.
Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts représente l’entité responsable du pont ; et non le ministère des Transports, car il s’agit d’un chemin multi-usages, un chemin de forêt.
Le pont Lépine-Clova, un problème ancien
Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) sait que le pont se détériore. « L’an passé, ils l’ont classé à 30 tonnes. Normalement, c’est 60 tonnes. En août 2023, c’est passé à 15 tonnes. Les camions forestiers ne passent plus. Il faut faire un détour par Mont-Laurier de 130 km aller et 130 km retour et par Ferme-Neuve », explique Mme Lamarche.
Elle évoque aussi les 10 pourvoiries et 325 lieux de villégiature qui sont sanctionnés par la baisse du tonnage qui entrave l’acheminement des cargaisons de propane, de nourriture et d’essence.
Cela entraîne une crise économique au niveau local pour les pourvoiries (la chasse à l’orignal commence). Au printemps prochain, ce sera la pêche. Les délais vont s’étirer entre les appels d’offres et l’achèvement de la construction de l’ouvrage.
La préfète s’agace de la léthargie politique: « le ministère fait la sourde oreille, vous pouvez l’écrire textuellement », affirme-t-elle.
Les problèmes s’accumulent depuis 2020. « Les pourvoiries ont subi la COVID. Ensuite, les récents feux de forêt. Et puis, maintenant le pont! Je ne lâcherai pas prise », martèle Mme Lamarche.
Jeudi le 7 septembre, une rencontre Teams rassemblait les MRC de la Vallée-de-la-Gatineau et d’Antoine-Labelle, les compagnies forestières et le ministère des Forêts.
Ce qui est toujours demandé, via un plan d’affaires, c’est une participation du milieu (MRC, compagnies forestières, pourvoiries) de 10% des frais de construction dudit pont. « On n’a pas 650 000 dollars. On est l’une des MRC les plus pauvres au Québec », mentionne Mme Lamarche.
Du côté du ministère, on indique que « […] Les partenaires ont manifesté leur volonté pour trouver les moyens d’assurer 10% des coûts du projet. [La] recherche de solutions [se poursuit] pour compléter le montage financier, tout en respectant les règles de dépenses gouvernementales et la capacité de payer de chacun ».
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