Mesure du débit des cours d’eau
La MRCVG demande plus de stations de prélèvement pour mieux évaluer la crue des eaux
Les élus de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG) ont fait une demande à Hydro-Québec et au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs (MELCCFP) pour mieux évaluer le volume d’eau à recevoir lors de la fonte des neiges.
La préfète de la MRCVG, Chantal Lamarche, explique que présentement il n’y a que trois stations de prélèvement qui sont en amont du Réservoir Baskatong. Elle indique que le conseil des maires de la MRCVG n’est pas des spécialistes dans le domaine, ce sont des élus. Cependant, elle mentionne qu’ils écoutent les gens terrain, les gens qui ont de l’expertise et ils disent qu’il n’y en a pas suffisamment.
Selon la résolution de la MRCVG, les élus croient qu’il est difficile d’évaluer la quantité d’eau à recevoir lors de la fonte des neiges au nord du réservoir Baskatong vu l’immensité du bassin versant de la rivière Gatineau. Seulement deux stations climatologiques (qui fournissent des données sur la température de l’air, la quantité et l’intensité des précipitations et l’épaisseur de la neige au sol) et une nivométrique (qui prélève des échantillons de neige afin d’en déterminer l’épaisseur, l’équivalent en eau et la densité) sont installées en amont du réservoir Baskatong. Elles sont sans observateur et à relever automatiquement.
Par cette résolution, les élus indiquent que ces trois stations sont insuffisantes et qu’il serait réaliste et préférable d’effectuer les prélèvements à l’aide de techniciens sur place afin d’éviter et prévenir les inondations.
La préfète de la MRCVG, Chantal Lamarche. (Photo gracieuseté MRCVG)
« On veut avoir de vraies données de la réalité du terrain. Pour nous ce n’est pas réel et c’est là qu’est le problème. »
Chantal Lamarche
Hydro-Québec
Le Conseiller-Relations avec le milieu Outaouais pour Hydro-Québec, Alain Paquette. (Photo gracieuseté Hydro-Québec)
Le Conseiller-Relations avec le milieu Outaouais pour Hydro-Québec, Alain Paquette, explique le fonctionnement des prélèvements pris automatiquement ainsi que la répartition des appareils déployés.
Pour un appareil de mesure automatique, M. Paquette explique qu’un relevé qui est pris de façon automatique offre un outil avantageux. Un relevé de neige pris manuellement peut entrainer des erreurs, il y a des délais, des défis pour se rendre sur les lieux et aussi pour interpréter les données. Les appareils de mesure automatique permettent une mesure en continu chaque jour fiable, plus précise et plus représentative de la situation. Des relevés en personnes sont toujours réalisés par le MELCCFP et permettent ainsi de prendre les données sur le terrain. Le Ministère et Hydro-Québec travaillent en collaboration et se partagent l’information. Ils ont aussi recours à des images satellites pour avoir une meilleure lecture du couvert de neige, mentionne M. Paquette.
Nombre d’appareils déployés en Outaouais
M. Paquette indique que le positionnement des appareils a été effectué selon différents facteurs: altitude, type de couvert végétal, sol (rochers, milieux humides, type de forêt, etc.), pente, exposition au vent et au soleil, etc. Hydro-Québec et ses partenaires ont donc plusieurs données qui permettent de guider leurs décisions, précise-t-il.
Crue des eaux 2023
M. Paquette termine ses explications sur une bonne nouvelle. Aucune précipitation supplémentaire n’est prévue pour les prochains jours. « Toutefois, si un événement météorologique apportant des quantités importantes de précipitations devait se produire au cours des prochaines semaines, les niveaux pourraient malheureusement monter. On doit rester prudents et vigilants puis souhaiter que Dame nature nous donne un peu de répit au cours du mois de mai », mentionne-t-il.
M. Pquette conclut qu’à la suite de cette demande, il compte proposer aux élus une rencontre avec un ou des experts d’Hydro-Québec et du MELCCFP, et peut-être même une visite sur le terrain pour permettre de bien comprendre le fonctionnement de ces appareils et expliquer, à l’aide d’une carte, leur positionnement sur le territoire.
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