Marché locatif résidentiel
Se loger en Outaouais n’a jamais coûté aussi cher
Le taux d’inoccupation de logements locatifs résidentiels est à son plus bas depuis 20 ans au Québec. Les loyers augmentent aussi de manière fulgurante. La grande région urbaine de Gatineau n’échappe pas à cette réalité. Le marché locatif résidentiel traditionnel affichait en 2022 un taux d’inoccupation de 0,8% et une hausse moyenne du prix de 9,1%. Si l’on ajoute les logements neufs, Gatineau se classe au troisième rang du Québec avec une hausse globale de 22% du prix des logements.
Il faut désormais consacrer une plus grande part de son budget pour se loger et les unités disponibles sont de plus en plus rares sur le marché. C’est ce qu’indique le Rapport sur le marché locatif publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) paru en janvier 2023.
Alors que le taux canadien d’inoccupation d’unités locatives résidentielles est de 1,8% en 2022, celui de Gatineau et sa périphérie se situe à 0,8%, un pourcentage qui est relativement stable par rapport à celui de 2021 qui se situait à 1,1%.
Mais ce qu’il faut désormais compter comme une réalité, c’est que Gatineau et sa périphérie se classent au troisième rang des villes du Québec quant à l’augmentation du prix de location mensuelle d’un logement résidentiel. En plus de la municipalité de Gatineau elle-même, le secteur périphérique inclus les municipalités suivantes: Chelsea, Cantley, La Pêche, Pontiac, Val-des-Monts, L’Ange-Gardien, Denholm, Thurso, Lochaber, et Lochaber-Partie-Ouest.
1269$ par mois pour un 4 ½
En effet, le prix moyen d’un 4 ½ à Gatineau s’affiche désormais à 1269$ par mois. Il s’agit d’une hausse de 9,1% par rapport à 2021, ce qui constitue la plus forte hausse annuelle depuis 20 ans. Dans les municipalités environnantes, la moyenne des loyers de deux chambres est passée de 947$ en 2021 à 1009$ en 2022.
Si on ajoute à l’offre locative traditionnelle celle de l’offre en copropriété et celle des logements neufs, la hausse globale pour la grande région de Gatineau se situe à 22%, alors que certains 4 ½ neufs sont offerts à plus de 2000$ par mois.
Un impact sur les habitudes de vie
Ces hausses ont un impact significatif sur le budget des familles. Réagissant à ces nouvelles statistiques publiées en janvier, la directrice générale de la Banque alimentaire de la Lièvre, Anne Mercier brosse un portrait de la réalité que les organismes notent sur le terrain.
Mme Mercier souligne notamment qu’il y a une pénurie de logements sociaux dans l’est de Gatineau et l’ensemble des secteurs environnants.
« Il n’y a pas de logements sociaux, et dans la réalité, si tu ne payes pas ton loyer, tu risques de te faire évincer », dit-elle en constatant que tout augmente et que certains ménages s’approchent du point de bascule.
« C’est à un point tel que des ménages doivent choisir entre se loger et se nourrir, note-t-elle. Ce sont des gens qui ont des emplois, qui travaillent et qui n’arrivent pas à cause de l’augmentation des prix des logements, des services et de la nourriture. »
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