Son récent ouvrage salué par la SHGHL
Richard Lagrange touche le prix Francine-Ouellette
La Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides (SHGHL) remettait récemment le prix Francine-Ouellette à l’historien et auteur Richard Lagrange. Bien connu dans la région, c’est l’occasion franche pour saluer son dernier ouvrage, Le pays rêvé du curé Labelle, publié l’an dernier aux Presses de l’Université Laval. La pandémie oblige, le prix fut remis virtuellement.
L’info a rejoint Richard Lagrange chez lui, heureux de son prix récemment remis lors de l’Assemblée générale de la SHGHL.
« Pour moi, c’est toujours agréable de recevoir un prix qui reconnaît toutes les années de recherche consacrées à la rédaction d’un livre d’histoire et que celui-ci est bien accueillies. C’est un travail de longue durée dans les archives et un long processus d’écriture et de ciselage. Non seulement ce livre fait connaître la fondation de la région des Hautes-Laurentides, mais aussi un personnage charismatique et visionnaire qu’était le curé Labelle, sans oublier les colons entrepreneurs et les missionnaires. D’ailleurs, j’ai eu la belle surprise de recevoir un appel téléphonique de la romancière Francine Ouellette qui tenait à me dire de vive voix combien elle était heureuse que ce prix me soit décerné parce qu’elle avait beaucoup aimé ce livre et particulièrement le contexte social des colons ».
Rares sont les historiens qui écrivent sur les Hautes-Laurentides. Heureusement pour nous, M. Lagrange en fait partie
– Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides.
Évidemment, le prix s’agrémentait de fleurs de la SHGHL.
« En 2014, nous avons déjà récompensé M. Lagrange pour ses travaux en histoire. Nous aimerions cette année le récompenser encore une fois pour la publication du Pays rêvé du curé Labelle. Un livre d’histoire de qualité professionnelle, Le Pays rêvé du curé Labelle raconte le projet d’un prêtre-colonisateur visionnaire, souhaitant la survie du peuple canadien-français par la colonisation de « la Rouge à la Rouge. De notre rivière Rouge à la colonie métisse francophone de la Rivière-Rouge au Manitoba, Labelle rêvait ainsi de reconquérir les conquérants anglo-protestants et de construire un avenir pour les francophones au sein du Canada », explique Yohan Desmarais, directeur et historien à la SHGHL.
L’encre de l’histoire
Rappelons que Richard Lagrange a beaucoup écrit sur les Hautes-Laurentides depuis 1980, en plus d’enseigner l’histoire à Mont-Laurier. Parmi ces ouvrages retenons De la Chute-aux-Iroquois à Labelle, Le Nord, mon père, voilà notre avenir… une histoire de L’Annonciation et du Canton-Marchand (« œuvre majeure dans le cursus des études historiques destiné à la vallée de la Rouge » – SHGHL) ainsi qu’en collectif, La vallée de la Rouge.
Richard Lagrange revient sur l’importance de son dernier ouvrage.
« Ce livre est l’aboutissement de plusieurs années de recherche en vue de faire entendre ma voix, mon point de vue sur la colonisation des Hautes-Laurentides qui visait la conquête du sol jusqu’au Manitoba dans l’ultime but d’assurer la survie culturelle des Canadiens français au sein de la Confédération canadienne. On avait perdu de vue ce projet colossal. Jusqu’à ce jour, j’ai participé à des émissions de radio à Montréal, à Winnipeg et à Vancouver de Radio-Canada et de Radio VM afin de donner de longues entrevues sur le livre. On peut dire que l’histoire des Hautes-Laurentides au temps du curé Labelle a voyagé à travers le Canada. Et ce voyage continue ».
Soulignons en terminant que Les Gardiens du patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides ont aussi mérité le prix Francine-Ouellette 2021 « pour l’ensemble de leur œuvre. Sans eux, l’état de la connaissance sur le passé archéologique et la préhistoire des Hautes-Laurentides serait significativement [sic] moins développé », apprend-on sur le site Web de la SHGHL.
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