Comité pour la nouvelle maison des ainées à Maniwaki
La mission pour des noms significatifs passe au plan B
Le Comité pour la nouvelle maison des ainées à Maniwaki a entrepris, depuis déjà quelques mois, une croisade afin de lui donner le nom de la Dre Térèse Gauthier-Leblanc, première femme médecin de la Vallée-de-la-Gatineau et première femme coroner au Québec. Malheureusement, il ne sera pas possible de le faire, mais le comité à un plan B.
La responsable du projet, Roberte Patry, a expliqué que le comité souhaitait avoir le choix du nom de ce nouvel établissement et qu’il voulait voir un nom féminin y être attribué afin que la place des femmes et leurs impacts dans la communauté soient mis de l’avant.
« Le comité nominatif s’est adressé au CISSSO afin de savoir quelles étaient les démarches pour donner le nom qu’il voulait et nous venons de recevoir une lettre explicative de Mme Filion qui change un peu la donne », a souligné Nancy Boudrias, personne-ressource provenant de l’organisme Voix et solidarité des aidants naturels.
Si au départ tout portait à croire que la décision du nom revenait au CISSSO, le comité a reçu une lettre venant de la présidente-directrice générale, Josée Filion, qui expliquait que ce qui sera mis en place sera une maison des aînés et non un CHSLD et que dans le cadre du processus de dénomination des établissements et des installations du réseau de la santé et des services sociaux publics et privés, celui-ci est uniformisé par une règlementation qui fait que le nom choisi doit refléter la nature des activités de l’endroit et sa localité (ville, arrondissement, quartier) afin de renseigner adéquatement les citoyens. L’usage du nom d’une personne, décédée ou non, ne fait pas partie de ce qui est accepté.
Dû à cette règlementation, le nouvel établissement devrait donc porter le nom de maison des aînés de Maniwaki.
Loin de se décourager, le comité a saisi un détail de la lettre explicative qui mentionnait qu’il n’est pas exclu d’utiliser le nom d’une personne pour nommer les différentes maisonnées (ailes) d’un établissement.
« Dans la maison des aînés qui se construit, il va y avoir quatre maisonnées, dont deux qui seront dédiées aux aînés, une pour la médecine alternative et une pour la communauté des Premières Nations », a précisé Mme Boudrias.
Dans sa lettre, le CISSSO a précisé que la direction du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées adressera cette possibilité dans ces rencontres avec les différents comités des maisons des aînés et maisons alternatives.
Un plan B déjà en place
À partir de ça, le comité nominatif de Maniwaki envisage donc de proposer le nom de quatre femmes ayant laissé leur marque dans la région en œuvrant dans le domaine de la santé. « Nous avons déjà des noms de trouvés. Ce sont des femmes ayant accompli quelque chose d’important pour la région. Sur le territoire, il faut remarquer que très rarement on voit un établissement, une rue ou autre portant un nom féminin. On souhaite que ça change et on veut donner la place qu’elles méritent à celles qui ont fait une différence. Les femmes ne sont pas reconnues à leur juste valeur », a mentionné Mme Patry.
Elle a aussi raconté que les noms sélectionnés venaient de femmes ayant œuvré en santé dans des domaines se rattachant aux quatre thématiques des maisonnées qui seront mises en place dans le nouvel établissement. Les familles de ces femmes ont été consultées et ont accepté de fournir des renseignements afin de préparer les informations que le comité présentera en consultation auprès des citoyens.
De plus, le comité envisage de proposer le nom de la Dre Térèse Gauthier-Leblanc pour nommer la rue qui conduira à la nouvelle maison des aînés. Il entreprendra recherches et démarches afin de savoir comment s’y prendre et consultera la Ville de Maniwaki.
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