Mise en terre de l’adjudant-chef Gilbert (Gil) Trinque à Maniwaki
Une cérémonie à la hauteur d’un grand homme
Au cimetière L’Assomption de Maniwaki s’est déroulée la mise en terre de l’adjudant-chef Gilbert (Gil) Trinque, le 20 mai dernier. Originaire de Maniwaki, il était tout naturel que ce grand homme, à la feuille de route impressionnante, vienne se reposer là où il est né.

Cet enterrement militaire s’est déroulé dans une grande cérémonie où marche militaire, drapeaux, hymne national et protocoles étaient inclus dans le plus grand respect. Six coups de canon ont été tirés entre lesquels minutes de silence, mots de partage, prière, bénédiction et mise en terres de l’urne se sont faits.
Entre 100 et 300 militaires devaient être présents pour rendre hommage à M. Trinque, mais malheureusement, un grand nombre d’entre eux ont reçu, quelques heures avant leur départ pour Maniwaki, un ordre de mission leur demandant d’être présents pour une situation de simulation. La situation en Ukraine oblige l’Armée canadienne à rester sur le pied d’alerte et à multiplier les exercices préparatoires.
« Notre famille vient de Maniwaki c’est pour cette raison que Gilbert est enterré ici. C’était tout un personnage. Je me souviens qu’avant même d’être dans l’armée, il a toujours été imposant et il parlait fort. Il travaillait avec moi à la petite binerie qui était située en face de l’hôtel Martineau, à l’époque, et j’étais obligé de lui dire de s’adoucir, car il faisait peur aux clients », a évoqué son frère Claude Trinque en souriant.
Il a aussi mentionné que la carrière de son frère est si impressionnante que sa photo et ses objets personnels liés à sa vie militaire seront maintenant exposés au musée de la Citadelle à Québec.
« Pour moi Gil était plus qu’un père. J’ai fait partie de ceux qui l’ont accompagné jusqu’à la fin. Pendant la dernière année, j’étais avec lui au moins une journée sur trois pour m’occuper de lui. C’est un homme qui a eu une vie bien remplie et… bien arrosée (rire). Il était important à mes yeux. Comme on dit dans l’armée c’était un «homme». Il n’avait pas peur d’offrir des tapes sur la gueule, mais c’est un peu comme ça dans la grande famille de ceux qui portent l’uniforme. Il était autoritaire, mais juste et loyal. Si tu étais un «bum», ce n’était pas grave tant que tu étais à ton affaire et que tu marchais droit. Si on voulait marcher croche, il nous donnait une claque en arrière de la tête pour nous ramener. Après, il nous amenait dans son bureau et nous offrait un scotch (rire). C’était comme ça avec Gil », a raconté le Caporal Gilles (Ti-Caille) Cayer.
Le parcours du grand homme
Natif de Porcupine, Ontario, Gilbert Trinque s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes en janvier 1957. Suivant sa formation de base, il est muté, en juin, au 3e Bataillon Royal 22e Régiment à Valcartier. Peu après, il quitte le Canada en direction de Werl, en Allemagne, toujours avec l’unité, et y passe les deux prochaines années.
En novembre 1959, il est de retour à Valcartier avec le bataillon. Il y demeure encore durant cinq ans avant d’être transféré au 2 R22eR en novembre 1964. Au mois de mars l’année suivante, il est promu au grade de sergent et retourne une seconde fois en Allemagne, cette fois avec le 2e Bataillon, pour deux ans.
En mars 1969, il quitte de nouveau le pays afin de participer à sa première mission des Nations Unies sur l’île de Chypre, lors de l’opération SNOWGOOSE. Il sera de retour à Valcartier en septembre.
Aussitôt arrivé, il retourne à Werl, en Allemagne. Il prend part au déménagement de la Base militaire en direction de Lahr en 1970. En 1973, alors au grade d’adjudant, il reçoit la Médaille du mérite militaire (MMM).
En juin 1974, il est promu au grade d’adjudant-maître et muté au 1er Commando à Edmonton, en Alberta. Il sera de retour à Lahr, en Allemagne, avec le 1 R22eR au mois de juin 1977. Il occupe alors successivement les postes d’adjudant-maître de compagnie et de sergent-major de l’entraînement.
Le 1er juillet 1979, alors qu’il se trouve encore en Allemagne, il est promu au grade d’adjudant-chef. Le mois suivant, il est muté à la BFC Montréal où il sert jusqu’en mars 1980, après quoi il est transféré dans la position d’adjudant-chef de l’École des langues à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le 1er juin 1982, il est muté à Valcartier à titre de sergent-major régimentaire de l’École de combat du R22eR, il devient par le fait même adjudant-chef du Régimentaire. Il occupe ses deux fonctions jusqu’en février 1985, lorsqu’il est muté au 3 R22eR en qualité de SMR de l’unité. Lors de cette mutation, il participe à sa seconde mission des Nations Unies sur l’île de Chypre de mars à juillet 1987.
Le 10 juillet 1987, il est nommé adjudant-chef du 5e Groupe brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) à Valcartier et occupe cette position jusqu’à l’été 1990. Par la suite, il est transféré en Allemagne en juin 1990, afin d’occuper le poste d’adjudant-chef des Forces canadiennes en Europe. Une fois son mandat terminé en 1992, il demeure en Allemagne pour participer au rapatriement logistique du matériel canadien après l’annonce de la fermeture de la BFC Lahr. Il sera de retour au Canada peu de temps avant sa libération des Forces armées canadiennes le 19 juillet 1993, après une carrière s’échelonnant sur plus de 36 années.
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