Vivre sans technologie ou presque
Une famille de la région, composée de François, Mireille et leurs deux fils, a pris la décision, il y a de ça un peu plus de trois ans, de faire un retour à la simplicité en éliminant de leur vie le plus possible tout ce qui touche à la technologie. Pourquoi décide-t-on de vivre d’une manière différente des autres?
Sans se définir comme étant des adeptes de la simplicité volontaire, ils privilégient un mode de vie simple et une réduction consciente de la consommation. Cette façon de vivre leur permet de consacrer plus de temps à ce qu’ils jugent essentiel, affirment-ils.
« Changer notre mode de vie a été une grosse décision, mais ce fut très positif. L’élément déclencheur a été lorsque notre plus vieux est entré à l’école. Il a tout de suite été identifié comme étant un enfant avec des troubles de comportement. Après des rencontres et des démarches, on a compris que son attitude et parfois sa violence venaient d’une surconsommation de télé, jeux vidéo et d’internet. Comme on pensait déjà à apporter des changements dans notre vie sur le plan écologique, on a tout simplement décidé de se retirer, en quelque sorte, de la société et de revenir à l’essentiel », a raconté Mireille.
Lorsqu’elle dit se retirer de la société, la mère veut dire que le changement de vie a été majeur.
« Vivre en toute simplicité, c’est bien sûr économique, mais aussi beaucoup plus écologique. »
François
En effet, la famille a vendu sa maison pour acheter une petite fermette plutôt retirée. « On vit avec le minimum. On a maintenant une petite maison et un grand terrain avec potager et quelques animaux pour s’autosuffire le plus possible. Comme je suis traducteur, on a gardé le minimum sur le plan technologie. Je travaille de la maison donc on a une ligne fixe, mais aucun cellulaire. Une connexion internet de base est utilisée pour mon travail et parfois par les enfants dans le cadre scolaire, mais rarement, car ma femme leur fait l’école à la maison. On n’a pas de télévision et si, rarement, on écoute un film en famille, on se sert de l’ordinateur », a raconté François.
« Oui, on fait partie des gens qui récoltent leurs légumes, gardent les graines pour les semences de l’année suivante, font leur propre compost, font leurs conserves, ont troqué le papier de toilette pour du tissu. On a une base d’électricité qui se complète avec le solaire. On a l’eau courante, mais on récupère beaucoup d’eau de pluie et on se chauffe principalement au bois. Ce genre de vie demande du temps et de l’organisation, mais au moins, le temps n’est pas perdu sur les réseaux sociaux. Il n’y a que François qui a un travail et c’est à contrat. Son salaire est sous le seuil de la pauvreté, mais on ne se considère pas comme pauvre, on réussit même à mettre de l’argent de côté », a ajouté Mireille.
Un mode de vie qui suscite des réactions
Bien que l’expérience de la famille séduit plusieurs de leurs amis, le fait de se priver ainsi de technologie moderne a aussi souvent généré des incompréhensions, voire des prises de distance avec certaines personnes.
« On ne veut pas suivre la vague et entrer dans le moule que la société semble avoir établi. On vit le bonheur d’être libres, on contrôle notre emploi du temps et on profite du moment présent de façon plus authentique. »
Mireille
« Disons qu’on reste discret et on fait nos petites affaires, car les gens nous jugent rapidement et on n’a pas besoin de ça. On est revenu à l’essentiel et ce n’est pas tout le monde qui comprend ça. On se fait souvent demander comment on reste informé, comment on garde contact avec nos proches, des choses du genre. On fait ça comme dans le bon vieux temps; journaux, livres, lettre, téléphone et on visite notre monde en personne. On a gardé une vieille voiture et pour tout ce qui est déplacement, ça fait la job », a expliqué François.
De plus le couple a souligné que cette façon de vivre avait beaucoup rapproché la famille qui passe plus de temps ensemble et qui a appris à dialoguer.
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