COVID-19
Hospitalisations: les projections à la hausse
Les hospitalisations liées à la COVID-19 au Québec risquent de repartir à la hausse rapidement en raison de la virulence du BA.2, un sous-variant du variant Omicron, a annoncé le 23 mars le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim. Pour l’instant, le port du masque est maintenu jusqu’au 15 avril.
« Comme vous le savez, le Québec, au cours des dernières semaines, a amorcé un certain retour à la normale et jusqu’à maintenant, ça se déroulait très bien. On observe toutefois, à travers plusieurs indicateurs (…), une hausse des cas et aussi une hausse des hospitalisations. C’est plus visible depuis quelques jours à peine. On s’y attendait, on l’avait annoncé qu’il y avait un certain risque, on n’est pas nécessairement heureux de cette évolution-là, mais elle n’est pas, pour nous, une surprise. C’était un risque calculé, notamment avec les récents assouplissements », a déclaré le Dr Boileau en conférence de presse.
Des propos qui font écho à la mise à jour des analyses en la matière de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) qui prévoit une augmentation des hospitalisations dans les deux prochaines semaines.
Progression du BA.2 au Québec
« Comme vous le savez, à l’échelle internationale, la donne change, a poursuivi Dr Boileau. Et surtout en Europe, où on observe une très forte recrudescence de la contagion (…). »
Une situation qui s’explique selon lui par la levée des restrictions sanitaires dans beaucoup de pays et la propagation du sous-variant BA.2. Le Québec n’y échappe pas, prévient-il. Le BA.2 progresse ici aussi et il représenterait, au moment d’écrire ces lignes, 50% des cas. Pas plus virulent que l’Omicron ou le Delta, il est en revanche encore plus contagieux que ces derniers, « de l’ordre de 30, peut-être 40% », d’après Dr Boileau.
« Tout nous indique qu’au Québec aussi, on va connaître une recrudescence des cas. On s’y attendait, je le répète et ça vient aussi avec la levée des différentes mesures qui ont été progressivement levées, mais levées d’une façon sécuritaire et surtout, progressive au fil du temps. Alors ça nous évite d’avoir des explosions (…) », a ajouté le directeur national de santé publique par intérim.
Masque et 4e dose de rappel
Selon lui, le Québec « a toujours été très prudent dans ses prises de décision ». Avec la situation observée en Europe et ici, Dr Boileau souhaite maintenir cette prudence. Il juge donc « utile » de maintenir le port du masque jusqu’à la date annoncée, à la mi-avril.
La santé publique recommande également au gouvernement de permettre aux personnes vulnérables qui le souhaitent de recevoir une 4e dose de rappel du vaccin contre la COVID-19. On parle en premier lieu des personnes en CHSLD, RPA et RI. Une campagne va reprendre dans ces milieux à compter du 29 mars pour cela. Les personnes de plus de 80 ans dans la communauté pourront aussi s’en prévaloir. Il s’agit, d’après Dr Boileau, d’une mesure de « prudence » et de « précaution ».
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