Le projet pilote de gouvernance locale en santé présenté et bien reçu

Publié le 9 mars 2022 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

La préfète de la MRC Vallée-de-la-Gatineau (MRCVG), Chantal Lamarche, accompagnée du député de Gatineau, Robert Bussière, ainsi que de la directrice générale de la MRC, Chantal Rondeau et la Dre Audrey Bertrand, se sont déplacés à Québec, le 2 mars dernier, pour rencontrer le ministre de la Santé, Christian Dubé, afin de lui présenter le projet pilote adopté en février dernier par le conseil des maires.

Avec maintenant la certitude que le gouvernement ira de l’avant avec la décentralisation en santé, la préfète de la MRCVG a déclaré: « maintenant, c’est le politique qui va décider de ce qui sera mis en place. Ce sont M. Dubé et M. Legault qui prendront les décisions. Nous, on a assez perdu de temps avec le CISSSO.» (Photo gracieuseté – MRCVG)

« Ça a été un voyage rapide, mais ça s’est bien passé. Nous avons passé deux heures et vingt avec le ministre et son équipe. On a passé à travers le projet pilote et on a échangé. Il y avait des rencontres du même genre avec quelques autres régions et ce que le gouvernement veut faire est de décentraliser partout au Québec de façon définitive. Les modèles des projets pilotes qui sont présentés sont donc étudiés afin de voir ce qui est proposé ainsi que les besoins et certains points seront retenus pour la mise en place de la décentralisation générale », a raconté la préfète Chantale Lamarche.

Expliquant que le modèle de projet pilote de la MRCVG fera partie des exemples à suivre, Mme Lamarche a précisé que du côté du ministre, on souhaite en tirer une base, mais on ne veut toutefois pas avoir une structure différente dans chacune des 104 MRC du Québec.

« C’est une bonne nouvelle, mais j’ai mentionné que ça ne devait pas être du mur à mur partout et que la décentralisation devait aussi prendre en compte les réalités régionales, car ce qui se passe sur le terrain est bien différent selon l’endroit. (…) J’ai bien confiance, car ils étaient emballés par notre projet et ce sont eux qui nous ont appelés pour une rencontre. On devrait avoir des nouvelles d’ici deux semaines. Ce ne sera peut-être pas un copié-collé à 100% de notre projet, mais, pour moi, l’important est qu’une bonne partie de celui-ci sera mise en place et il y aura décentralisation », a souligné Mme Lamarche.

Après cette rencontre avec le ministre Dubé, la préfète a affirmé qu’elle ne souhaitait plus de rencontre avec le CISSSO et sa présidente-directrice générale, Josée Filion par manque de confiance.

« Pourquoi il aura fallu se rendre jusqu’à François Legault et au ministre Dubé pour que le CISSSO réagisse? Je ne sais pas, mais selon moi, ce n’est pas normal. » Chantal Lamarche.

« Je n’ai plus confiance. On a eu des rencontres tous les mois depuis 2019. On a proposé des dates de rencontre pour janvier dernier et Mme Filion n’était jamais disponible. Selon moi, la gestion de la pandémie est une excuse de sa part. Elle aurait pu déléguer. (…) De plus en avril 2021, une importante rencontre virtuelle a eu lieu où des médecins de la Vallée ont participé ainsi que des employés du CISSS, mais du côté du CISSSO, il n’y avait que M. Lavoie qui a participé. Ça prouve, selon moi, le manque d’intérêt », a expliqué la préfète.

Elle a poursuivi en disant: « une autre rencontre a eu lieu en août dernier pour voir si des changements sur le terrain avaient été faits, mais non. À ce moment, le conseil de la MRCVG a décidé d’embaucher un consultant. J’ai informé Mme Filion de cette démarche et ce que je trouve terrible, c’est qu’à ce moment, elle n’a pas mentionné qu’elle avait un projet de gestion de proximité. Elle aurait pu en parler et nous éviter de dépenser de l’argent, qu’on avait plus ou moins en tant que région dévitalisée, pour engager le consultant. Elle a attendu que notre projet pilote soit déposé pour en faire mention. Il lui a fallu être acculé au pied du mur pour réagir. C’est très décevant. J’ai l’impression que Mme Filion a attendu de voir ce qu’on présentait pour nous copier. Ça fait deux ans que je tente de collaborer et que je mets de l’eau dans mon vin, mais en décembre dernier, les maires m’ont fait comprendre que c’était assez d’être gentille et patiente. J’ai perdu toute confiance en elle. »

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