Les organismes de la Vallée-de-la-Gatineau en colère
L’inaction du gouvernement décriée à cause des promesses brisées et du point de rupture sur le terrain
Les organismes communautaires autonomes de l’Outaouais ont tenu, du 21 au 24 février, une semaine d’actions et de grève du communautaire. Des actions ont eu lieu dans toutes les régions du Québec, dont une marche et une série de six actions de piquetage à différents endroits dans la région, incluant Maniwaki.
Du côté de la Vallée-de-la-Gatineau, le 23 février une action de piquetage s’est tenue devant le Parc du Draveur de Maniwaki, près des bureaux du député de la CAQ Robert Bussière, de 11h à 12h15.
« Ce qu’on réclame aujourd’hui, ce sont de meilleures conditions de travail, un rehaussement, mais surtout une reconnaissance de notre travail », a déclaré, Danielle Beaudry, coordonnatrice de l’Association de Solidarité et d’Entraide Communautaire de la Vallée-de-la-Gatineau (ASEC) tout juste avant le début de la manifestation.
Si, au départ, on s’attendait à la présence de plus d’une soixantaine de personnes pour l’action de piquetage à Maniwaki, la température, la veille de l’événement, et les conditions routières qui ont suivie, ont changé la donne. « La température a joué contre nous, mais je pense que ce n’est pas le nombre de personnes présentes qui importe, c’est le message qu’on veut passer qui compte vraiment. De plus, on a la chance d’avoir un groupe composé des gens venant d’organisme de Hull qui sont venus nous soutenir en autobus aujourd’hui », a souligné Mme Beaudry.
« C’est un cri d’alarme. Il faut gérer la réalité que le communautaire est là pour rester. Il ne faut pas en douter, car la population a besoin de nos services. » Danielle Beaudry, coordonnatrice à l’ASEC
Mentionnons que le 21 février, plus de 150 personnes du milieu communautaire de la Vallée-de-la-Gatineau se sont déplacées pour participer à la marche du côté de Gatineau.
Selon Mme Beaudry, au Québec, ce sont plus de 4 000 organismes qui travaillent pour la population plus fragilisée et sur les enjeux pour faire valoir leurs propres droits. Expliquant que l’attente de financement d’un montant de 460 M$ pour combler le déficit à travers la province ne vient pas, les organismes n’ont plus le choix de passer à l’action s’ils veulent pouvoir poursuivre leurs missions.
« La situation est très difficile et met beaucoup de pressions sur les travailleurs du milieu communautaire. (…) Statistiquement, un organisme comme nous à l’ASEC devrait compter trois employés à temps plein, mais dans les 16 dernières années, nous ne pouvions avoir qu’un employé à temps plein. Durant la pandémie, nous avions une personne à temps partiel et présentement la situation nous permet seulement d’avoir 1,5 personne afin d’être capables d’offrir nos services. »
« Ce déficit apporte beaucoup de problématiques. Prenons l’exemple de la main-d’œuvre. On n’est plus capable d’offrir de bonnes conditions de travail et des salaires adéquats, ce qui entraine un roulement de personnel immense et ça a des impacts sur les services offerts. Des services qui, souvent, ne sont pas offerts dans le secteur public », a ajouté, Maude Lafrenière de la Table Ronde des Organismes Volontaires en Éducation Populaire de l’Outaouais (TROVEPO) et membre du comité organisateur de la semaine de mobilisation.
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