Suicide Détour
Un 25e anniversaire qu’on ne veut pas passer sous silence
Suicide Détour, organisme établi dans la Vallée-de-la-Gatineau, fête son 25e anniversaire en 2022. Avec la situation pandémique qui s’allège, pas question de rester sage. L’équipe souhaite célébrer en grand et prévoit différentes activités pour le faire.
La directrice actuelle, Carole St-Amour a raconté les débuts de l’organisme fondé en 1997: « Ça a débuté avec des citoyens et des gens du CISSS qui ont décidé de travailler ensemble parce qu’à ce moment, le taux de suicide était très élevé dans la région. Au début, c’était sous forme de comités, puis le CISSS en a pris la responsabilité et développé un budget pour un projet en prévention du suicide. Ce n’était pas encore un organisme. À partir de là, le travail s’est effectué et après environ trois ans, l’organisme a été mis sur pied ».
Si, à l’époque, le taux de suicide était très haut, aujourd’hui encore la problématique est bien présente, même si avec l’arrivée de l’organisme, elle a diminué. « Si on compare le taux de suicide dans la Vallée-de-la-Gatineau avec l’Outaouais, c’est la région où la problématique est la plus grande », a mentionné la directrice.
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte dans cette situation. La région compte plus de familles ayant une situation financière précaire, un taux de diplomation plus bas, le manque de ressources, le fait que la région soit éloignée, un taux de chômage plus élevé. Bien sûr, la pandémie n’a pas amélioré les choses.
Projet et défis
Le projet majeur de l’organisme cette année est de souligner le 25e en offrant plus de ressources aux gens qui sont en détresse ou à risque suicidaire par la mise en place d’une maison d’hébergement.
« On aimerait que ça se réalise d’ici la fin de l’année ou au printemps prochain. On sait qu’une personne avec ce genre de besoins recevra des soins si elle se rend dans un centre hospitalier, mais selon nous, ça prend plus. La maison d’hébergement offrira un accompagnement plus personnalisé, un suivi de courte durée (5 à 30 jours) où les gens auraient le temps d’être écoutés, de vivre leur crise avec de l’aide et où quelqu’un prendra le temps de s’asseoir avec eux et voir ce qui peut être mis en place comme stratégie adaptée aux besoins de chacun pour leur permettre de mieux se porter. On offrirait aussi un accompagnement en post hébergement par de l’aide pour réintégrer la maison et la vie quotidienne », a raconté Mme St-Amour.
Même après 25 ans, les défis ne manquent pas. Le principal défi de Suicide Détour est, comme tous les organismes, le sous-financement. Une fois la maison d’hébergement mise en place, l’organisme devra faire face au défi de la main-d’œuvre puisqu’il prévoit que le nombre d’employés devra passer de trois à environ 20.
Les activités seront nombreuses
Déjà débutée par le lancement de la levée de fonds du Club de moto les Hawks de Maniwaki, une série d’activités est à prévoir durant l’année.
La directrice a expliqué que cette année, elle désire faire les choses en grand pour souligner le 25e. « J’aimerais refaire un Salon communautaire. Nous en avons tenu pendant deux ans, mais cette année je souhaiterais le faire de manière plus large. Inviter les gens du public, de la santé, des représentants du centre hospitalier et en dépendance et santé mentale, pour leur présenter les services et ressources disponibles ici. »
L’idée d’organiser une activité familiale lui trotte aussi dans la tête. « La Ville n’est pas encore au courant, mais je pense à une activité familiale qui pourrait se tenir sur le site des trois Clochers. Une journée où les gens se rassembleraient pour célébrer la vie en famille et en communauté. Dîner hot-dog, skate parc, jeux d’eau, canot kayak, le site serait parfait pour un beau samedi familial. On pourrait installer des jeux supplémentaires, des kiosques, de l’animation et un petit feu en soirée si c’est permis. On verra si l’idée se réalisera. »
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