Retour en classe: Isolement familial en cas de symptômes
Les classes ne seront plus systématiquement fermées en cas d’éclosion de la Covid lors du retour en classe le 17 janvier prochain, mais un élève qui aura des symptômes s’apparentant à la Covid devra s’isoler avec sa famille pendant plusieurs jours.
Le gouvernement mise sur l’autosurveillance pour le retour en classe des élèves le 17 janvier. Ainsi, les élèves qui démontreront des symptômes devront s’isoler tout de suite avec leurs contacts familiaux.
«C’est différent de ce qu’on faisait à l’automne, indique le directeur général adjoint de la protection de la santé publique au ministère de la Santé et des Services sociaux, Dr Yves Jalbert. À cause de la particularité d’Omicron par rapport au Delta, on pense qu’il faut agir rapidement dans les familles.»
Ils pourront ensuite faire des tests rapides. «Les gens qui auront deux résultats négatifs à 24h d’intervalle, on considérera que ce n’est pas la Covid qui explique leurs symptômes et ils pourront sortir de leur isolement.»
S’ils sont testés positifs, ils devront avoir un isolement de cinq jours minimum. Pour pouvoir sortir le 6e jour, les jeunes de moins de 12 ans devront avoir obtenu un test négatif. Si le test est positif, ils devront rester isolés un autre cinq jours.
Pour les personnes de 12 ans et plus, s’ils sont adéquatement vaccinés, l’isolement sera de cinq jours avec port du masque pour les cinq jours suivants en tout temps. Les gens qui ne sont pas adéquatement vaccinés devront de leur côté rester en isolement pour 10 jours.
Environ 7,2 millions de tests rapides seront distribués en janvier et février dans les milieux scolaires pour permettre ces tests à la maison. Alors qu’il n’était prévu au départ qu’une distribution au primaire, il y en aura aussi au secondaire. «On a changé notre stratégie d’utilisation des tests, il faut répondre à ça», mentionne le Dr Jalbert. La façon de faire n’est pas encore connue.
Autres mesures
Le gouvernement indique aussi que le port du masque sera exigé en tout temps à partir du moment qu’ils prennent l’autobus, et ce, même pour les activités physiques, sauf à l’extérieur. Le masque pourra être retiré pour manger, jouer d’un instrument à vent et pour des besoins particuliers liés à l’apprentissage. Les activités parascolaires qui ne peuvent pas se tenir en virtuel sont annulées.
Pour le gouvernement, la vaccination reste encore le meilleur moyen de prévenir les enjeux liés à la Covid. Selon les statistiques officielles, 98,2% des jeunes de 12 à 17ans auraient eu leur 1re dose ou ont un rendez-vous pour l’obtenir. Le pourcentage est de 92,8% pour la deuxième dose.
Éclosion
Le retour en classe entraîne beaucoup de questionnement sur la possibilité que ces lieux deviennent des milieux d’éclosion. Selon le Dr Jalbert, ce n’est pas un enjeu. «Quand il y a beaucoup de cas dans la communauté, c’est normal qu’il y en ait beaucoup à l’école et c’est ce qu’on observe.»
«Le fait qu’il y ait plusieurs étudiants dans la même classe qui font la maladie, c’est une éclosion dans la mesure qu’ils se sont transmis la maladie entre eux dans le contexte scolaire. Ce qu’on observe, c’est qu’en général, ce n’est pas ça qui arrive. Ce sont des gens qui ont attrapé la maladie à l’extérieur et qui vont à l’école avec le virus. C’est pour ça qu’on n’a pas de démonstration qu’il y a là un phénomène très important d’amplification de la transmission du virus.»
Le gouvernement se disait particulièrement inquiet de voir si la situation allait se transmettre aux adultes du milieu scolaire et ensuite aux personnes vulnérables de la société. «C’est fort heureusement quelque chose qu’on a pas vraiment observé.»
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