On s’abstient de consommer ou on ne conduit pas

Davide Buscemi

Publié le 16 décembre 2021 par In Médias

La Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a lancé la semaine dernière une nouvelle campagne contre la conduite avec les facultés affaiblies par l'alcool ou la drogue. À l’approche du temps des Fêtes, le message est explicite: « Pas de drogue au volant » et « Quand on boit, on ne conduit pas ». Qu’importe la quantité ingurgitée.

La SAAQ demande aux gens de ne pas consommer d’alcool ou de drogue avant de prendre le volant lors de sa nouvelle campagne. (Photo L’info de la Basse-Lièvre – Archives)

La suite dudit message encourage quiconque ayant bu ou consommé du cannabis à trouver une solution de remplacement: trouver un hébergement de fortune, appeler un taxi, un chauffeur Uber ou prendre les transports en commun.

Sur son site, dans la section « mythes et réalités de l’alcool au volant », la SAAQ explique que seul le temps qui s’écoule dissipe les effets toxiques de l’alcool dans le sang; temps nécessaire pendant lequel le foie effectue son ouvrage. Il est donc indispensable de reporter à quelques heures plus tard la conduite de son véhicule. Et inutile de recourir à des « trucs » tels que le café, les boissons énergisantes, prendre une douche froide, courir ou danser.

La particularité de cette campagne par rapport aux éditions précédentes? Mario Vaillancourt, relationniste de la SAAQ auprès des médias, avance que « l’accent, cette année, est mis sur le fait de ne pas boire du tout si l’on conduit ». Un autre volet de la campagne ciblant la drogue au volant a été déployé sur diverses plateformes.

Si toute la population est visée, il convient d’insister sur la population masculine des 16-24 ans et des 35-44 ans. C’est les groupes qui sont les plus à risque pour la conduite avec faculté affaiblie et les accidents.

Dans les facultés affaiblies, on y range aussi les gens en manque de sommeil. Plus de 17 heures de veille équivalent à une alcoolémie de 50 mg. Outre les facultés affaiblies, s’ajoutent les distractions et la vitesse excessive dans les causes majeures des accidents.

Au regard de la loi québécoise, la tolérance zéro ne s’applique qu’aux conducteurs de moins de 22 ans et les détenteurs de permis d’apprenti ou probatoire, et ce, quel que soit leur âge. À l’instar de la SAAQ, François Bonnardel, le ministre des Transports, prône le zéro alcool généralisé à tout le monde, a fortiori durant le temps des Fêtes où l’alcool coule à flots et la consommation de drogues augmente.

« Pour la sécurité de tous, prévoyez une solution de rechange ou un raccompagnement pour retourner à la maison », conclut-il.

Le profil type

La SAAQ indique qu’entre 2015 et 2019, 84% des infractions ont été commises par des premiers contrevenants. C’est Monsieur et Madame Tout le Monde.

L’ivresse au volant demeure l’une des principales causes d’accidents au Québec. Le risque d’accident mortel est quatre fois et demie plus élevé chez un conducteur ayant une alcoolémie de 50 à 80 mg/100 ml (trois à quatre verres de vin) que chez un conducteur qui n’a pas bu.

Toujours pour la période 2015-2019, près d’un quart des décès était dû à une consommation d’alcool. Au rayon des drogues, leur présence ou celle de médicaments a été décelée chez 37% des conducteurs décédés.

Cette campagne de sensibilisation sera diffusée jusqu’au 2 janvier sur tous les supports: télévision, radio, publications sur Facebook avec des mèmes particulièrement parlants et populaires.

Pour enjoliver le propos, les illusionnistes Luc Langevin et Alain Choquette figurent dans le message télévisé. On y voit Langevin faire disparaître les clés de ses convives s’apprêtant à rentrer en automobile. Alain Choquette, seul chez lui, voit chaque clé, dans un goutte-à-goutte irrégulier, atterrir sur son crâne puis finir au sol noircissant davantage un « tapis » bien original.

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