La SOPFEU poursuivra sa réorganisation malgré les préoccupations du milieu
La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) confirme qu’elle poursuivra les changements entamés pour revoir son organisation, dont le transfert de la gouvernance de la base de Maniwaki à Val-d’Or.

« C’est du gros n’importe quoi! Depuis mars qu’on demande d’être associé, mais ils ne veulent pas. Ils ne nous communiquent même pas les dates de conseil d’administration. On sent qu’il y a anguille sous roche. La SPOFEU dit que la décision a été prise après avoir analysé nos demandes, mais jamais elle ne nous est revenue pour en rediscuter ou négocier. Ça a été fait avec des œillères. (…) L’enjeu principal n’est pas au niveau des pompiers, ça se joue au niveau des postes-cadres », a réagi la préfète de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche.
« J’ai eu l’impression que le peu de rencontres qu’on a eu avec eux n’a été fait que par politesse, sans intention de prendre en compte nos propos. (…) Pour le comité d’urgence, il ne reste plus beaucoup d’options pour revenir à la charge. J’ai écrit une lettre, qui sera envoyée sou peu, dans laquelle je mentionne la déception vécue face à leur façon de faire et le manque de respect qu’ils ont face aux gens de la Vallée-de-la-Gatineau. Depuis le début du dossier, on a toujours demandé à faire partie des démarches. On leur a même proposé de prendre notre service d’entrepôt pour pouvoir garder notre gouvernance pour la survie socio-économique de la Vallée et avoir des postes-cadres qui demeurent ici, mais ça n’a pas été pris en compte », a déclaré pour sa part le porte-parole du comité d’urgence, Jean-Paul Gélinas.
La compensation proposée par la SOPFEU
La SOPFEU explique qu’après avoir étudié les commentaires partagés par le comité d’urgence, elle a décidé de ne pas revenir à son ancien modèle d’organisation. Modèle qui comptait quatre bases, dont celle de Maniwaki. L’organisation modifiera cette manière de fonctionner par la mise en place de directions régionales qui seront postées à Baie-Comeau, Roberval et Val-d’Or.
« On sait depuis le début que la base de Maniwaki ne fermera pas, ce sont les postes de cadre qui vont bouger, c’est du pouvoir de gouvernance dont il est question. (…) Les gros emplois vont s’en aller et c’est là que le bât blesse. C’est pour ça qu’on se bat », a ajouté la préfète.
C’est le conseil d’administration de l’organisation qui a amorcé cette réorganisation administrative, assurant que la SOPFEU sera en mesure d’assumer la responsabilité de planifier, d’organiser et de contrôler ses activités tout en remplissant efficacement sa mission.
« C’est ridicule! La seule chose que la SOPFEU veut, c’est nous faire taire! » – Chantal Lamarche
Cette réorganisation apporte des préoccupations socio-économiques chez le comité d’urgence. Se disant consciente de celles-ci, la SOPFEU a pris différents engagements face au milieu. Elle mentionne qu’aucune base ne sera fermée, qu’il n’y aura aucune mise à pied qui sera liée à la réorganisation, qu’aucun déménagement ne sera demandé aux employés et que le maintien des activités économiques ne sera pas perdu.
Elle mettra en place la Direction de prévention et support aux communautés à Maniwaki et créera un Service de l’entrepôt provincial et de la logistique. Elle considère que ce sera une compensation pour la perte d’un poste de direction dans la région. Elle mentionne aussi que la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau aura la possibilité, comme demandé, de soumettre la candidature d’un délégué afin de pourvoir un poste au sein du conseil d’administration de la SOPFEU.
« Les belles promesses de la SOPFEU de mettre ceci ou cela en place sont toutes des choses que nous avons déjà, mais qui n’étaient pas officiellement reconnues. Là, on nous donne le titre, on le reconnait. L’organisation joue sur les mots et veut qu’on se la ferme », a estimé Mme Lamarche.
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