Alphabétisation dans la Vallée-de-la-Gatineau
Les gens de 40 et plus répondraient moins à l’appel
Dans la Vallée-de-la-Gatineau, c’est le Centre de services scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais (CSSHBO) qui assure les services en alphabétisation. À travers le temps, la tendance s’est inversée: aujourd’hui, ce sont davantage des personnes plus jeunes qui franchissent le pas et demandent de l’aide.
Serge Lacourcière, directeur au Centre d’éducation des adultes (FGA), confirme qu’il y a des services pour aider les adultes à mieux lire et écrire, entre autres, dans la région.
D’autres régions ont des organismes sans but lucratif qui se sont formés pour recevoir les adultes désirant améliorer leurs conditions. Dans la Vallée, seul le CSSHBO dispense cette aide. En fait, quatre établissements situés sur le territoire du CSSHBO ouvrent leurs portes aux 16 ans et plus qui veulent apprendre, peu importe d’où ils débutent leurs apprentissages. Ce sont les Centres de formation pour adultes situés à Maniwaki, Déléage, Gracefield et Fort-Coulonge, dans la MRC Pontiac.
Les inscriptions se font directement, sur place, dans les centres de formation et les adultes reçoivent alors de l’accompagnement pour s’inscrire. Certains auront besoin d’aller chercher des documents comme un certificat de naissance, par exemple. Selon M. Lacourcière, ces démarches ne semblent pas un obstacle aux inscriptions. Rappelons que la Fondation pour l’alphabétisation offre de l’appui aux démarches via les sites INFO Alpha et INFO Apprendre ou au 1-800-361-9142.
Moyenne d’âge de 20 ans
Depuis quelques années, note le directeur, ce sont des jeunes de 16 à 20 ans qui s’inscrivent le plus à la formation aux adultes et aux services d’alphabétisation. « Il y a 20 ou 25 ans, c’était l’inverse. C’étaient des gens de 30 ans et plus qui s’inscrivaient », note Serge Lacourcière.
« Arriver dans un groupe d’étudiants de 20 ans quand tu en as 40 ou 50, des fois c’est dur et ça cause des abandons après une ou deux semaines de cours. » – Serge Lacourcière
Diverses raisons bloquent les plus vieux à effectuer un retour à l’école. Bien que l’enseignement y soit individuel et au rythme de chacun, certains sont gênés, ont peur de faire rire d’eux par les plus jeunes, note M. Lacourcière.
Le CSSHBO tente de les attirer, mais il s’agit parfois d’une clientèle renfermée. « Il faudrait aller les chercher dans leur maison. Même les réseaux sociaux ne fonctionnent pas, car certains ne regardent que les images », ajoute-t-il.
La recherche de solutions est là, note le directeur. « Il y a eu un programme l’an passé à Gracefield, mais il faudrait du porte-à-porte et présentement, il n’y a pas de balises pour des argents supplémentaires en ce sens au gouvernement », exprime-t-il.
Ces gens ont pourtant énormément de potentiel, croit Serge Lacourcière. « Il faut leur dire qu’il n’y a pas de limite d’âge », scande-t-il pour que le message passe. « Gatineau a le même problème », exprime-t-il en ajoutant que ce type de recrutement est très complexe, car il nécessite du verbal et non pas de l’écrit.
Actuellement, il semble qu’aucun regroupement de partenaires n’ait l’alphabétisation dans ses priorités. Cependant, croit M. Lacourcière, si une table de partenaires décide un jour de passer à l’action, cela pourrait aider la situation.
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