DPJ en Outaouais
Une hausse des signalements dans la Vallée-de-la-Gatineau
Alors que la situation est assez stable en Outaouais, on note une hausse importante des signalements à la Direction de la protection de la jeunesse en Outaouais en provenance de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau.
Selon les statistiques obtenues auprès de la DPJ en Outaouais, il y a eu 723 signalements sur le territoire de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, en hausse de 86 signalements par rapport à l’année précédente. De ce nombre, il y a eu 194 nouvelles prises en charge, soit une vingtaine de plus que l’année précédente.
Sans entrer dans les détails des différentes MRC, la directrice de la protection de la jeunesse en Outaouais, Colette Nadeau, a confirmé qu’il y avait une forte hausse dans certains territoires.
Cette hausse importante fait contraste avec les statistiques pour toute la région qui ont vu une très faible hausse de 0,1% des cas pour les signalements.
Commentant les statistiques régionales, Colette Nadeau a indiqué que l’année avait commencé difficilement avec une baisse importante en avril et mai en raison de la fermeture des écoles en 2020.
« Mais il y a eu un rattrapage qui s’est fait par la suite suivant la réouverture des écoles primaires. On est revenu en septembre avec une augmentation des signalements à chacun des mois si on comparait à l’an passé. »
Cette situation démontre le rôle des écoles dans le travail de la DPJ, indique Mme Nadeau. Par contre, ça a aussi permis de travailler sur d’autres groupes et ainsi démontrer que la protection de la jeunesse, c’est l’affaire de tous.
Ainsi, plusieurs démarches ont été faites pour inviter la communauté à être vigilante. Et ça a apporté certains dividendes. « On a vu pendant que l’école était fermée, une augmentation de 3% des signalants qui proviennent de la communauté comparativement à l’an passé. La communauté a fait son travail. Elle a signalé davantage. »
C’est un aspect important pour la protection de la jeunesse qui ne peut pas être partout en même temps, indique Colette Nadeau. « On veut des personnes qui soient nos yeux et nos oreilles. »
Main-d’œuvre
Par ailleurs, le rapport a aussi démontré un enjeu important lié à la main-d’œuvre pour la DPJ. Plusieurs employés ont quitté et n’ont pas été remplacés, si bien qu’il manque de personnel pour répondre à toutes les demandes.
Présentement, il y a environ 182 jeunes sur la liste d’attente qui attendent d’être évalués. « Le manque de personnel fait qu’en ce moment, on a de la difficulté à répondre à l’ensemble des besoins des enfants rapidement. On y répond, mais il y a des listes d’attente. Et en protection de la jeunesse, il ne devrait pas y avoir de liste d’attente. Ce sont des enfants en détresse qui ont besoin d’avoir des services. »
En ce moment, le délai d’intervention est d’environ deux mois en moyenne. Ce qui signifie que certains cas sont vus plus rapidement et d’autres moins rapidement selon certains critères.
Si tous les postes au sein de l’équipe de la DPJ étaient pourvus par des gens en poste, il n’y aurait pas d’enjeu, selon Mme Nadeau. « On a suffisamment de postes pour répondre aux besoins des enfants. Si j’avais ces intervenants en présence, je n’aurais pas de liste d’attente. »
Et la situation ne risque pas d’aller en s’améliorant. Les chiffres régionaux de la dernière année sont sensiblement les mêmes que l’année précédente, mais en comptant sur la fermeture d’école pour près de trois mois. Cette année, les classes vont avoir été ouvertes tout le temps, du moins pour le moment. « On peut présumer qu’il va y avoir une hausse des signalements l’année prochaine », reconnaît Colette Nadeau. Ce qui ajoutera à la pression sur la main-d’œuvre.
Statistiques
18-19 ans
- Signalements traités: 556
- Nouvelles prises en charge: 192
19-20 ans
- Signalements traités: 637
- Nouvelles prises en charge: 177
20-21 ans
- Signalements traités: 723
- Nouvelles prises en charge: 194
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