Vaccin contre la COVID-19: Les aînés vulnérables recevront une 3e dose
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé le 28 septembre que les aînés en CHSLD, RPA et ressources intermédiaires pourront recevoir, d’ici la fin octobre, une 3e dose du vaccin contre la COVID-19.
En conférence de presse, le ministre a expliqué qu’il s’agissait d’une « mesure préventive » afin de contrer une possible recrudescence des cas dans ces milieux. Selon lui, il faut « rester en avant de la parade », car même s’il y a encore très peu de cas recensés dans ces lieux, l’on y enregistre depuis une semaine davantage d’éclosions de COVID-19.
« Depuis deux semaines, beaucoup d’études ont été publiées dans la communauté scientifique, a ajouté le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda. On constate une baisse de l’efficacité du vaccin chez les gens âgés les plus vulnérables et chez ceux atteints de maladies chroniques. À la lumière de ces études-là, on a donc décidé d’y aller avec une 3e dose. » Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a donné un avis verbal favorable à cette décision, assure le gouvernement, l’avis écrit était censé être publié rapidement.
Signalons qu’il s’agit d’une mesure volontaire. Cette 3e dose sera offerte dans le cadre de la campagne de vaccination contre l’influenza dans les milieux concernés. Dès la fin octobre, des équipes mobiles se déplaceront graduellement dans les milieux de vie. Ainsi, les personnes ou leurs proches n’auront pas de démarches à faire ni à prendre un rendez-vous.
Selon le gouvernement, la réserve actuelle de doses de vaccin au Québec est amplement suffisante pour réaliser cette nouvelle phase de l’opération de vaccination. Le nombre total de personnes visées par cette « dose de rappel » s’élèverait à environ 219 000 personnes à travers la province, d’après un communiqué officiel émis par Québec.
Le point sur le personnel soignant
Par ailleurs, le ministre a dû répondre à de nombreuses questions sur le recrutement de personnel soignant supplémentaire et sur la progression de la vaccination obligatoire chez tous les travailleurs du système de santé. M. Dubé a déclaré que sur les quelque 30 000 employés non vaccinés en date du début septembre, environ la moitié était maintenant vaccinée. « On estime à 7500 le nombre de travailleurs en contact avec des patients qui seraient encore non vaccinés », a-t-il soutenu.
Il a cependant été ferme, en répétant que le gouvernement « n’acceptera jamais que des gens à risque servent les patients. » Ceux qui ne seront pas adéquatement vaccinés au 15 octobre seront donc mis en congé sans solde, jusqu’à tant qu’ils aient leurs deux doses. Si le nombre de récalcitrants devait être trop important pour maintenir le système actuel, une réorganisation du travail aura lieu dans les hôpitaux du Québec, a-t-il martelé.
De nouveaux assouplissements dans la mire?
Interrogé par les journalistes sur de possibles nouveaux assouplissements, le ministre Dubé a ouvert la porte en disant que « s’il devait y en avoir », ce serait uniquement pour les gens doublement vaccinés. Il a reconnu que pour l’instant, la situation était sous contrôle, mais il a rappelé que la situation était semblable à pareille date l’an dernier et qu’à partir d’octobre, le nombre de cas avait augmenté de façon vertigineuse.
« On a encore 25 personnes par jour qui entrent dans nos hôpitaux, ce n’est pas le temps de relâcher. »
-Christian Dubé
Par ailleurs, il dit s’attendre à ce que de nouvelles mesures soient appliquées de façon très graduelle, étant donné que les enfants de moins de 12 ans ne sont toujours pas vaccinés contre la COVID-19, ce qui signifie qu’on n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague. Le ministre dit attendre encore l’homologation de Santé Canada des vaccins développés pour cette clientèle pour pouvoir la faire vacciner.
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