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L’Outaouais fait face à la 4e vague de COVID-19

Publié le 1 septembre 2021 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste | hdesgranges@inmedias.ca

L’Outaouais observe une augmentation des cas quotidiens de COVID-19. La région est entrée dans la 4e vague, soulignent les autorités sanitaires. Le variant Delta est en hausse.

La rentrée scolaire, l’arrivée du passeport vaccinal et l’augmentation de cas de COVID-19 ont été au cœur du point de presse du Centre de santé et de services sociaux de l’Outaouais du 27 août dernier. (Photo Depositphotos)

Lors du point de presse du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) du 27 août 2021, la Dr Brigitte Pinard, directrice de la Santé publique par intérim, a fait le bilan de la situation en Outaouais.

Actuellement, a-t-elle mentionné, la santé publique observe une augmentation des cas quotidiens en Outaouais. Si la semaine passée, la moyenne se situait autour des 10 cas, cette semaine, elle est passée à 23 cas. 135 cas actifs sont présentement dénombrés en Outaouais. Le taux de positivité des tests de dépistage a aussi augmenté avec un taux de 2,3% la semaine dernière et 4,3% cette semaine. Le variant Delta représente 32% des cas depuis le 1er août.

Les éclosions sont aussi en hausse, principalement dans les milieux de travail et le milieu communautaire.

« Les rassemblements sociaux sont les plus souvent en cause. »- Dr Brigitte Pinard

69% des cas d’infection sont reliés à des personnes non vaccinées ou n’ayant reçu qu’une première dose dans les 14 derniers jours et 13% ayant reçu leur première dose il y a plus de 14 jours. 11% ont reçu leur deuxième dose. « 90% des gens infectés de plus de 12 ans sont des gens qui ne sont pas vaccinés adéquatement », résume la Dr. Pinard, en mentionnant que les personnes non vaccinées sont plus à risque.

Elle souligne que le variant Delta est bien installé dans la région et qu’il est plus contagieux. Selon elle, la couverture vaccinale actuelle n’est pas suffisante pour contrôler la situation. Elle réitère l’importance de se faire vacciner et de respecter les consignes sanitaires de base.

Rappel des règles en vigueur

Étant donné que les éclosions se déroulent beaucoup dans les rassemblements en domiciles privés, elle rappelle les règles qui sont de 10 personnes à l’intérieur d’un domicile, comprenant 3 familles maximum avec port du couvre-visage si le 1 mètre de distance n’est pas possible et 20 personnes à l’extérieur avec les mêmes recommandations. Les personnes doublement vaccinées ne sont pas tenues de porter de couvre-visage, mais Dr. Pinard rappelle qu’au moindre symptôme associé à la COVID-19, tous doivent aller se faire tester.

La santé publique poursuit les enquêtes auprès des membres de l’entourage des personnes infectées. Les règles d’isolement changent selon les caractéristiques à savoir si oui ou non la personne a des symptômes, par exemple, et si elle a une double dose de vaccin.

« Actuellement, il n’est pas question de changer de palier ni de resserrer les règles considérant que le nombre d’hospitalisations demeure bas », mentionne la docteure. Ce nombre a été à zéro pendant plusieurs semaines et un seul cas d’hospitalisation est en cours présentement, précise-t-elle.

« La compréhension envers les gens non vaccinés qui demeurent craintifs est toujours là et il leur est recommandé de parler de leurs craintes avec leur médecin ou de prendre un rendez-vous de vaccination puis poser leurs questions au personnel de la santé présent. », suggère-t-elle.

Situation dans la Vallée-de-la-Gatineau

Les données reçues du CISSSO concernant la vaccination dans la Vallée-de-la-Gatineau démontrent que pour la première dose, ce sont les 18-34 ans qui sont les moins vaccinés. Pour la deuxième dose, les 12 à 39 ans sont tous en dessous d’un taux de 60% de vaccination.

En contrepartie, pour la première dose, les 55 ans et plus sont vaccinés à plus de 90%. Les 65 à 79 ans sont vaccinés à 98%. Au niveau de la deuxième dose, les 70 à 75 ans sont les plus vaccinés à 96%, suivis de près par les autres groupes d’âges de 60 ans et plus.

S’autotester, pas encore une orientation au Québec

Alors que d’autres pays offrent à leur population de s’autotester en achetant un test dans une pharmacie et que ces tests ont une validité entre 94% et 98% selon les symptômes, cette avenue n’est pas une orientation au Québec, souligne la Dr. Pinard. Rappelons que l’autotest est autorisé au Canada depuis le mois d’avril. Il est utilisé ailleurs dans le monde comme en France, par des gens avec couverture vaccinale complète ou non, afin de garantir des rassemblements sociaux et communautaires plus sécuritaires, par exemple.

Le Québec n’a pas non plus dans ses orientations, confirme Dr. Pinard, d’autoriser les gens non vaccinés à se faire tester le matin et à présenter une preuve de négativité pour entrer dans un service non essentiel ou un événement le même jour ou dans les 72 heures, tel que cela est permis dans d’autres pays.

Le message essentiel selon elle est que les gens avec symptômes doivent rester à la maison et se faire tester. « Rien ne remplacera la vaccination », souligne-t-elle.

Passeport vaccinal et retour en classe

La Dr Brigitte Pinard croit que l’arrivée du passeport vaccinal permettra d’éviter des mesures plus strictes et permettre de garder une normalité dans les loisirs et la vie sociale.

Elle demande aux gens qui visitent des provinces où le passeport vaccinal n’est pas exigé de respecter les mêmes règles du Québec malgré tout. Et, elle incite les gens d’autres provinces ou pays à vérifier les exigences de la province et à voir comment s’y conformer en contactant les autorités provinciales.

Au sujet du retour en classe des 12 ans et moins non vaccinés, cela demeure un défi souligne la docteure. « Il faudra être vigilant pour éviter des retraits d’enfants des classes ou écoles. » Le port du masque, rappelle Dr. Pinard, est une mesure mise en place pour éviter ces retraits.