Lancement de l’application « Mangeons local plus que jamais »
La sommelière Véronique Rivest invite le public à rencontrer les producteurs
Quoi de plus réel que d’aller à la rencontre d’un producteur agroalimentaire pour comprendre ce qui se cache derrière son travail et ses produits? C’est, entre autres, ce que pourront faire plus facilement les Québécois grâce à l’application « Mangeons local plus que jamais ».
C’est à la Ferme Laronde de Venosta, dans la Vallée-de-la-Gatineau, que se sont réunis les producteurs et représentants de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Outaouais-Laurentides afin de mousser l’outil numérique qui permet de s’approvisionner en produits locaux ou de planifier une visite gourmande en Outaouais et débuter une tournée de promotion.
Chaque région du Québec avait son ambassadeur. En Outaouais, c’est la sommelière Véronique Rivest qui a accepté de jouer ce rôle. La spécialiste des vins croyait bien connaître les agriculteurs locaux, mais a été surprise d’en découvrir de nombreux autres grâce à l’application, a-t-elle souligné.
« Je croyais être une bonne citoyenne en achetant local, mais j’ai découvert que je peux faire encore plus. »- Véronique Rivest
L’ambassadrice espère que le mouvement en faveur de l’achat local observé pendant la pandémie ne sera pas oublié une fois la crise passée. « Il faut que ça s’inscrive dans la continuité. »
C’est d’ailleurs dans cette optique que « Mangeons local » a été mis en place, explique Stéphane Alary, président de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides.
« Étant donné que l’événement des portes ouvertes dans les fermes qui existe depuis 20 ans et qui attire autour de 100 000 personnes ne peut avoir lieu en temps de pandémie, l’UPA a choisi d’outiller les citoyens pour qu’ils puissent visiter les producteurs agricoles toute l’année, à la ferme, au marché public et même dans les entreprises de transformations », explique le président.
La popularité de l’application, téléchargée au moins 20 000 fois en quelques semaines, démontre certainement l’engouement des citoyens qui apprécient maintenant davantage, lors de repas où ils ont des invités, pouvoir expliquer d’où viennent les produits et même raconter la fois où ils ont pu rencontrer le producteur.
Des partenaires et des producteurs
La directrice de la Table agroalimentaire de l’Outaouais partenaire du projet, Audrey Demars, souligne que les producteurs ont répondu à la demande du public pendant la pandémie. Elle souligne la diversité des produits offerts en Outaouais sans pouvoir tous les nommer. Petits fruits, fromages, mouton, volaille, bœuf, légumes sont au nombre.
Robert Bussière, député de Gatineau, qui était sur place lors du lancement, a parlé en son nom et celui du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) en soulignant que les Québécois sont de plus en plus conscients des aliments qu’ils consomment et qu’il s’agit, selon ses propos, d’une révolution tranquille de l’alimentation. Lui et le président de l’UPA ont rappelé aux gens présents un calcul qui fait réfléchir.
« Si chaque Québécois relève le défi d’acheter 12$ de produits québécois chaque semaine, ce sera 1 G$ qui reviendra dans l’économie québécoise. »- Stéphane Alary
Pour leur part, les producteurs présents ont raconté leur histoire. Les hôtes, Donald et Carole, ont fait l’acquisition de leur ferme en 2010 sans y connaître grand-chose. Donald, ancien mécanicien, voit dans son passé un atout pour la réparation des machineries, mais ce projet de retraite, ils en conviennent, les tient très occupés. Ils produisent de l’agneau, des petits fruits et même une variété de kiwis rustiques et ne cessent de vouloir offrir encore plus en pensant même à des nuitées à la ferme.
C’est eux qui ont parlé de l’application à un autre producteur qui a débuté ses opérations en pleine pandémie. Ce dernier, retraité des Forces armées canadiennes, dit maintenant travailler deux fois plus qu’avant à sa ferme Au Gros Sabot où il produit du bœuf Highland. Le bouche à oreilles est donc, selon lui, un élément important de la réussite de « Mangeons local ».
Finalement, sur place, un troisième agriculteur de la Ferme L’Eau du Ruisseau a pris la parole pour relater ses débuts il y a deux ans et exprimer avec fierté ce qu’il offre déjà aux visiteurs à sa ferme: un magasin à la ferme et l’approvisionnement de paniers bio à Gatineau, entre autres.
C’est ce type d’informations, ainsi que les restaurants offrant les produits du terroir, les transformateurs et la liste des marchés publics que les citoyens pourront retrouver sur l’application « Mangeons local », par exemple. Et c’est ce type d’histoires de producteurs qu’ils pourront entendre lorsqu’ils visiteront une ferme du Québec affichée sur l’application. Véronique Rivest le dit: « Les agriculteurs sont des vendeurs d’histoires ».
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