À quoi ressembleront nos étés?

Publié le 26 août 2021 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste | hdesgranges@inmedias.ca

Les températures extrêmes ont toujours existé. Les changements climatiques les amèneront chez nous plus souvent et plus intensément, et ce, partout au Québec. Les tornades? La science n’a pas encore prouvé qu’elles sont plus fréquentes. Serions-nous simplement davantage informés de leur présence?

Les changements climatiques entraînent déjà des impacts sur l’environnement, mais on en verra les répercussions davantage au cours des prochaines décennies. (photo Pixabay)

Simon Legault est météorologue chez Environnement et Changement climatique Canada. Il n’hésite pas à dire que les chaleurs extrêmes ou la sécheresse, par exemple, ont toujours existé. Les changements climatiques n’ont donc pas initié ces événements, les orages ou la chaleur hâtive, mais ils font en sorte que l’on risque de les rencontrer plus fréquemment.

En ce qui a trait aux événements plus ponctuels comme les tornades, M. Legault explique que les scientifiques ne sont pas certains de l’évolution de ce phénomène. Si l’on est informé d’une plus grande quantité de tornades ces dernières années, il n’est pas prouvé qu’elles sont plus nombreuses qu’avant. Simon Legault pense plutôt que l’activité des médias sociaux et le fait que plus de gens habitent en milieux éloignés contribuent à ce qu’on les détecte davantage.

Les tornades qui frappent les milieux ruraux n’est pas une nouveauté en soi, selon le météorologue. C’est seulement le fruit du hasard qu’on en ait aperçues en ville, comme à Gatineau il y a deux ans. Les tornades au Québec sont encore en petit nombre.

Feux de forêt et changements climatiques

En ce qui concerne les feux de forêt, explique le météorologue, il est possible qu’on en recense plus fréquemment qu’avant. En raison des canicules et du temps chaud qui s’échelonnera sur de plus longues périodes, lesquels occasionneront donc du temps sec, on peut anticiper davantage de feux de forêt pour le futur.

« En somme, toutes ces tendances seront observables au fil des prochaines décennies », souligne Simon Legault. Toutefois, avec les données scientifiques, certains phénomènes sont déjà vérifiables et les impacts des changements climatiques sont de plus en plus tangibles. Bien qu’il ne soit pas en mesure de fournir des informations spécifiques pour les Laurentides et l’Outaouais, M. Legault affirme que les données pour l’ensemble du Québec sont aussi valables pour ces deux régions.

Simon Legault est d’avis que des phénomènes qui survenaient aux 50 ans, par exemple, pourraient bientôt se présenter aux 10 ou 15 ans, selon l’évolution des changements climatiques.

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