Quand l’agrile menace les forêts de l’Outaouais

Publié le 4 août 2021 par Flavie Boivin-Côté

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Flavie Boivin-Côté

Stagiaire en journalisme | fboivin-cote@inmedias.ca

Notre écosystème est sous pression en raison des nombreuses espèces exotiques envahissantes qui y vivent. Des exemples sont d’ailleurs visibles dans notre région: pensons à l’agrile du frêne.

L’agrile du frêne est une des espèces exotiques envahissantes qui se sont récemment introduites dans nos régions. (Photo gracieuseté – ACIA)

Dans les dernières années, nous avons beaucoup entendu parler de cet insecte originaire d’Asie qui décime petit à petit les populations d’arbres de la province. En 2014, la progression de l’agrile dans les forêts de l’Outaouais a même grandement alerté l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). En effet, selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), l’alerte fut lancée au mois d’avril 2014 alors que l’agrile du frêne ne cessait d’élargir sa zone d’infestation et s’était propagée hors de la zone réglementée par l’ACIA dans la municipalité de Notre-Dame-du-Laus, située à l’extrême limite entre les Laurentides et l’Outaouais. Des poursuites contre les responsables suspectés de cette propagation ont même été entamées dans ce dossier.

Toujours selon l’ACIA, c’est par l’activité humaine, plus précisément par le transport de produits potentiellement contaminés, que l’espèce s’était ainsi propagée. Qu’il s’agisse de déplacement de bois de chauffage, de branches ou encore de matériel de pépinière, le transport par l’Homme est le mode de propagation le plus courant de l’argile, encore aujourd’hui.

La prévention, clé du problème

Afin de limiter la propagation, l’ACIA a quadrillé les forêts de la province et a établi les zones contaminées et non-contaminées par l’agrile. Quiconque souhaite récolter du bois de chauffage et le transporter doit d’abord se renseigner sur la provenance de celui-ci sous peine de lourdes amendes. Faire passer du bois provenant d’une zone contaminée à une zone saine peut être extrêmement nuisible à l’écosystème et arrive pratiquement chaque année, selon l’ACIA.

L’ACIA note quand même que l’agrile du frêne se propage aussi de façon naturelle durant sa période de vol. Des recherches ont même démontré que les adultes peuvent se déplacer sur une distance de 10 km, mais qu’ils restent généralement à proximité de l’endroit d’où ils ont émergé.

C’est en 2002 que l’ACIA confirme la présence de l’agrile du frêne sur le territoire canadien. Même si la confirmation de sa présence demeure relativement récente, les experts estiment que l’agrile du frêne avait déjà contaminé un important pourcentage des frênes du Québec. De la famille des coléoptères, l’insecte de couleur vert métallique a déjà décimé un nombre très important de frênes au Canada et demeure une menace constante pour les populations arboricoles de tout le continent nord-américain.