Sécurité nautique
Les policiers de la SQ en patrouille sur l’eau
Moi, je trouve que c’est la plus belle job qu’il n’y a pas au monde.» C’est dans ces termes que Stéphane Marenger, policier multi à l’équipe de St-Donat, parle de ses étés à sillonner les plans d’eau de l’ouest du Québec pour la Sûreté du Québec.
Depuis 12 ans, le policier fait partie de l’équipe qui, chaque été, embarque au volant d’une des embarcations de la SQ sur le territoire couvert, qui comprend entre autres l’Outaouais et les Laurentides.
«Être sur l’eau tous les jours, côtoyer des gens qui sont en vacances et dans la plaisance, c’est merveilleux, mentionne-t-il. Tous les jours, je m’amuse.»
Les relations avec les plaisanciers sont d’ailleurs très bonnes, affirme-t-il. «Je dirais que 9,5 fois sur 10, on est super bien reçu. Ça dépend toujours de l’approche. Si on est poli et courtois, les gens sont polis et courtois avec nous autres. Moi à date, je n’ai jamais eu de trouble.»
Rôle important
Dans plusieurs cas, les plaisanciers sont de grands connaisseurs des lois et comprennent le rôle des policiers sur les plans d’eau. «On fait de la patrouille et on intercepte les bateaux en vertu de la loi sur la marine marchande, explique M. Marenger. On vérifie les équipements et les documents obligatoires.»
Vestes, sifflet, corde flottante, lampe de poche et extincteur si le réservoir est fixe sont parmi les éléments nécessaires. D’ailleurs c’est encore l’absence de veste qui est l’infraction la plus fréquente. «Ils ne sont pas obligés de la porter, mais il faut qu’elle soit dans le bateau», rappelle le policier.
C’est vrai pour les bateaux à moteur, les voiliers et autres grands bateaux, mais c’est aussi le cas pour les plus petites embarcations qui se définit par «tout ce qui flotte sur l’eau avec une rame».
Ça inclut donc les canots, kayak, vélo nautique et les fameuses planches à pagaie qui sont de plus en plus populaire. «Les gens croient sur ce type d’embarcation là, ça ne leur prend pas de veste. Ils partent à l’aventure à travers les gros bateaux en paddle board. Quand on en trouve sur la rivière sans équipements, on les embarque dans le bateau et on va les conduire à la marina la plus proche.»
Parmi les raisons données pour ne pas mettre leur veste, il y a le teint. «Souvent les gens ne mettent pas de veste parce que ça dérange leur bronzage», soutient Stéphane Marenger.
Pourtant, c’est dans ces petites embarcations que c’est encore plus utile. «Par expérience, je peux vous dire que la plupart des noyés qu’on a ramassés, ce sont des gens qui étaient dans des chaloupes, des canots et des kayaks. Les petites embarcations vulnérables avec les vents et les vagues.»
Alcool
Outre la veste, il y a des infractions qui reviennent souvent en lien avec les bateaux. Notamment lorsqu’un bateau remorque une personne, il faut qu’il y ait toujours un guetteur qui a les yeux juste sur la personne remorquée. Ce n’est pas toujours le cas, indique le policier.
Il y a aussi les amateurs du film Titanic qui veulent s’installer en avant de leur bateau avec les jambes dans le vide. Ils commettent une infraction, mais ils pourraient aussi avoir des conséquences plus graves, soutient Stéphane Marenger.
«C’est prouvé, tout ce qui tombe à l’eau à partir d’en avant jusqu‘au milieu du bateau se ramasse automatiquement dans l’hélice. On parle de blessures majeures ou mortelles.»
En ce qui concerne l’alcool, la situation n’est pas la même sur tous les plans d’eau. Dans un premier temps, la règle est la même que pour la conduite automobile, soit .08.
Sur les rivières, avec des plaisanciers expérimentés et connaisseurs, c’est moins un enjeu, estime M. Marenger. C’est plutôt sur les lacs où on se retrouve avec des zones moins creuses permettant de passer la journée et se baigner que ça devient plus problématique. Il n’est pas rare de voir des rassemblements de bateaux dans ces endroits qui vont passer la journée à faire la fête avec de l’alcool et de la musique.
Beaucoup de besoins avec des ressources limitées
Que ce soit les résidents en bordure des lacs ou des rivières ou les municipalités, les demandes pour des passages plus fréquents des policiers nautiques sont nombreuses à la Sûreté du Québec.
«J’aimerais dire à tous ces gens-là qu’on va être sur leur plan d’eau. Mais la réalité, c’est qu’on est pas assez nombreux, affirme Stéphane Marenger. Ça coûte extrêmement cher former un gars nautique à la Sûreté du Québec.»
Le territoire où se trouve l’Outaouais et les Laurentides comptent une dizaine de bateaux qui sortent selon les disponibilités des équipes. Selon les calculs de la SQ, il y a entre 200 et 250 plans d’eau sur ce territoire.
Dans la mesure du possible, la SQ essaye de répondre aux enjeux. Marc Tessier, agent relationniste pour la SQ, donne l’exemple de Maniwaki où il y a eu plusieurs demandes dans les dernières années. «L’année dernière versus l’année d’avant, il y a eu 2 fois plus de sorties nautiques sur le territoire de Maniwaki.»
Mais il est difficile de répondre aux besoins de tout le monde avec les effectifs actuels. Les endroits les plus achalandés sont maximisés pour tenter d’avoir un impact maximum, mentionne M. Tesssier.
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