Base de la SOPFEU à Maniwaki
Un défilé de 500 véhicules pour défendre les acquis de la Vallée-de-la-Gatineau
C’est d’un ton ferme et sans appel que la préfète de la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, a fait savoir à la SOPFEU et au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Pierre Dufour, que la région n’acceptera rien d’autre qu’un retour d’une direction générale à la base de Maniwaki. Armée d’un texte de loi, lors d’une conférence tenue le 1er avril, elle a rappelé au ministre qu’il a le devoir de faire changer les choses.
Cette conférence faisait suite à une mobilisation où environ 500 véhicules s’étendant sur une distance de 8 km ont fait ressentir leur appui aux demandes de la MRC.
Venus de partout en Outaouais et des Laurentides, les véhicules ont parcouru la route 105 de la base de la SOPFEU à Messines jusqu’au bureau de la MRC à Maniwaki. Chantal Lamarche et la mairesse de Maniwaki, Francine Fortin, se disent prêtes à tout et même aller à Québec se faire entendre si nécessaire.
Robert Bussière, député de Gatineau a réitéré, lors de la conférence de presse, ce qu’avait dit publiquement le ministre Pierre Dufour par voie de communiqué, soit, que la SOPFEU est un organisme indépendant et que le gouvernement ne peut faire d’ingérence dans le dossier en cours.
Chantal Lamarche a alors soulevé la présence de l’article 182 de la loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, qui stipule que le gouvernement a le droit et le devoir d’intervenir sur l’utilisation efficace de fonds publics et qu’il doit autoriser le plan d’organisation de la SOPFEU, entre autres.
Robert Bussière, qui ne connaissait pas l’existence de cette loi et se disant soucieux d’aider la région, a mentionné qu’il ferait un suivi sur le sujet. Rappelons que par la voix de Stéphane Caron, coordonnateur aux communications, la SOPFEU avait précédemment déclaré à L’info que le MFFP était au courant du changement de gouvernance qui allait être réalisé.
« Ils nous mentent »
Le poste de cadre qui n’existe déjà plus à la SOPFEU depuis le début mars et qui est relié à une échelle salariale de 100 00$ semble un mystère. La SOPFEU dit ne pas pouvoir en parler, considérant qu’il s’agit d’un dossier de ressources humaines. Pour sa part, Chantal Lamarche confirme que depuis le début, il semble y avoir quelque chose de louche dans la façon de faire de la SOPFEU qui n’accueille toujours par, malgré les demandes, un représentant de l’Outaouais-Laurentides à sa table pour représenter le milieu.
« Quand M. Caron, le porte-parole de la SOPFEU dit qu’on ne perdra pas d’emploi… On en a déjà perdu un! Ils nous mentent. » – Chantal Lamarche
Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, syndicat représentant les travailleurs de la SOPFEU-base de Maniwaki, considère que si l’employé en question est parti, et ce, peu importe la raison, ce qui est important est de mettre un directeur à cette chaise.
La préfète et d’autres membres du comité d’urgence dont Agathe St-Amour, présidente de la Chambre de commerce de Maniwaki et Vallée-de-la-Gatineau, ainsi que la mairesse de Maniwaki, croient fermement que la direction générale de la SOPFEU étant transférée en Abitibi, les emplois et les achats locaux seront défavorisés dans la région.
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