Hopital de Maniwaki
De la chirurgie bariatrique dans la région?
L’Outaouais est la seule région urbaine du Québec à ne pas offrir de services de chirurgie bariatrique. Deux médecins de Maniwaki n’attendent que l’approbation du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) pour implanter ce service dans la région. Quelle sera la décision du CISSSO?
Le personnel de Maniwaki a déjà démontré sa capacité à assumer efficacement de nouveaux services. Dans les dernières années se sont implantés les services d’hémodialyse et d’oncologie. Cette fois, le regard est tourné vers la chirurgie bariatrique pour éviter à la population de devoir aller se faire opérer ailleurs au Québec ou en Ontario.
Deux médecins sont déjà formés pour effectuer ces chirurgies. Les Drs Amahzoune et Tabbara travailleraient en collaboration avec le centre tertiaire de chirurgie bariatrique de l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal. L’idée n’est pas nouvelle. Le dossier remonte à 2014, mais est demeuré en suspens avec l’arrivée de la réforme Barrette et la disparition de l’Agence de santé.
Il y a un an, le Dr Amahzoune a parlé du projet à Michel Gauthier, trésorier de la Fondation Santé Vallée-de-la-Gatineau, et ce dernier a proposé de monter un dossier. Puis, la pandémie est arrivée et Michel Gauthier explique que le temps était mal choisi pour faire des démarches vu l’urgence apportée dans les soins de santé par la COVID-19.
Ce que cela apporterait dans la région
Actuellement, les chirurgies bariatriques de la population de l’Outaouais se font à divers endroits, dont Montréal, Saint-Jérôme ou Ottawa, par exemple. Partout, il y a de l’attente. En date du 7 novembre 2020, il y avait 2 417 patients en attente d’une chirurgie bariatrique au Québec, comparativement à 2 295 en décembre 2017. De ce nombre, 1 239 étaient en attente depuis plus de six mois. Certains patients peuvent attendre leur chirurgie jusqu’à 18 ou 24 mois.
Un tel service permettrait de combler un besoin dans notre région, d’améliorer le financement des soins de santé en Outaouais et de consolider la vocation du seul hôpital de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau. Un tel service nécessite toutefois la disponibilité en bloc opératoire, la présence de professionnels en anesthésie et un suivi auprès des patients. Maniwaki répond actuellement à ces trois critères.
Une part du budget déjà amassée
Lors du lancement du projet, l’intention est de limiter les chirurgies à celles moins invasives et s’adressant aux personnes avec un indice de masse corporelle (IMC) de 40 à 50 indique le document présenté au CISSSO. Dans cette optique, l’hôpital de Maniwaki dispose déjà des équipements de chirurgie nécessaires. Toutefois, de nouvelles acquisitions seraient à prévoir.
Le projet, dans sa première étape, nécessiterait des investissements pouvant varier entre 90 000$ et 107 000$ en équipements. Le passage à la deuxième étape nécessiterait un investissement supplémentaire de seulement 8 200$.
La Fondation Santé Vallée-de-la-Gatineau dispose déjà d’une réserve de 30 000$ provenant de ses activités philanthropiques et elle est prête à investir dans ce projet de chirurgie bariatrique.
« Nous n’en sommes pas à l’étape du financement. » – Michel Gauthier
Des discussions sont en cours entre le CISSSO et le Dr Amahzoune. Suite à celles-ci, explique Michel Gauthier, le CISSSO aura à faire sa propre réflexion et à donner une réponse. À l’heure actuelle, il est impossible de connaître le délai de ces démarches. Il faut toujours du temps pour établir un nouveau service.
L’ajout d’un service de chirurgie bariatrique permettrait à l’hôpital de Maniwaki d’être plus attrayant au chapitre du recrutement et de la rétention du personnel médical.
Statistiques d’obésité et de chirurgies bariatriques
Au Québec, 376 900 adultes sont atteints d’obésité de classe II ou III. Mais seulement 4 005 ont pu bénéficier d’une chirurgie bariatrique en 2017-2018.
En 2019, une personne sur 96 souffrant de ces deux types d’obésité a pu obtenir une chirurgie.
En Outaouais, environ 17 700 adultes souffrent d’obésité de classe II ou III. En appliquant le prorata québécois actuel, le Centre hospitalier de Maniwaki pourrait réaliser près de 190 chirurgies bariatriques par année.
Voir plus de : Actualités
Un appel à la vigilance face aux collisions
Le mois de novembre, tout comme le mois d’octobre, est particulièrement propices aux collisions avec la grande faune en raison …
Votre journal suspend ses activités
Chers lecteurs et lectrices, Malgré la fidélité que vous nous avez démontrée au cours des dernières années, nous vous informons que …
Un nouveau roman pour Marie Paquette : Ma vie au grand jour
L’auteure Marie Paquette est de retour avec son dernier roman, Ma vie au grand jour aux Éditions Marie-Guy.