COVID-19
Situation inquiétante en Outaouais
Le ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, a joint le 15 mars sa voix à celles des intervenants du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) pour envoyer un message fort à la population de l’Outaouais. Il ne faut pas relâcher la vigilance malgré le palier orange, car la situation est inquiétante et personne ne souhaite retourner au palier rouge.
Dans les trois derniers jours, 106 nouveaux cas de COVID-19 ont été recensés dans la région. Alors que la moyenne de cas quotidienne se situait autour de 14 à 15 cas, maintenant, elle est revenue à 22-23 cas et même plus.
La docteure Brigitte Pinard, directrice de la santé publique par intérim dans la région, explique que fin février, les nouveaux cas ont été en majorité reliés à l’éclosion au CHSLD Lionel-Émond. Cependant, dans les dernières semaines, la transmission communautaire est revenue en force. Heureusement, souligne la Dre Pinard, le dépistage est aussi en hausse. Elle remercie grandement ceux qui se font dépister, car cela permet de suivre l’évolution de la situation.
Les cas de variants présomptifs sont aussi en hausse. La semaine passée, ils étaient de 22% sur la totalité des cas de COVID-19 positifs alors que la semaine précédente, ils n’étaient que de 15%. Même si aucun cas confirmé de variant n’a été recensé jusqu’à maintenant, sur les 40 résultats primaires reçus sur les cas de variants présomptifs, 30 sont positifs. Avant de les confirmer, il faut attendre les résultats finaux. Cependant, le CISSSO tient déjà pour acquis qu’il y a des cas de variants dans la région.
L’augmentation de nouveaux cas d’hospitalisations, même si elle paraît faible avec huit personnes à l’unité COVID et un aux soins intensifs, représente tout de même le double des hospitalisations en quelques jours. Il s’agit aussi d’un indicatif inquiétant, explique Josée Filion, présidente-directrice générale du CISSSO.
Vaccination
Près de 20 000 personnes sont actuellement vaccinées en Outaouais et des plages horaires supplémentaires ont été ajoutées. Si certains tableaux montrent que l’Outaouais est en retard à comparer d’autres régions au niveau de sa vaccination, la Dre Carol McConnery, médecin-conseil à la direction de la santé publique, explique que c’est dû à la distribution de vaccin qui a été priorisée pour les zones rouges pendant deux semaines. Le retard est en cours de rattrapage.
L’administration du vaccin AstraZeneca, qui a été arrêtée par précaution dans d’autres pays, se poursuit au Québec et dans la région actuellement. Selon la Dre Carol McConnery, les experts de Santé Canada suivent de très près l’évolution, mais pour l’instant ils réitèrent leur confiance au vaccin étant donné que les 30 cas de thromboses sur trois millions de vaccins administrés ne sont pas prouvés être en lien avec l’administration de ce dernier. Elle-même fait un suivi très serré de la situation. Elle ajoute que les numéros de lots de ce vaccin distribué en Europe ne sont pas les mêmes qu’au Canada ni au Québec. Selon la Dre McConnery, jamais les experts ne permettraient la distribution d’un vaccin qui n’est pas sécuritaire.
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